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"Irma Vep", cinéma, Grand Action, Jean-Pierre Léaud, Maggie Cheung, Michel Foucault, Olivier Assayas, rétrospective, rue des Écoles
Hier, vers 17 heures 30, je suis sorti à la station de métro place Saint-Michel (Paris, 5e, 6e) et j’ai remonté le boulevard sur la gauche, jusqu’au carrefour avec celui de Saint-Germain. Ensuite j’ai obliqué dans la rue Saint-Jacques pour rejoindre la rue des Écoles qu’il suffit de parcourir, en passant devant le Collège de France – et le « square » Michel Foucault ! – jusqu’au cinéma Grand Action qui passe en ce moment une rétrospective Olivier Assayas (sauf Après Mai, non sélectionné au dernier festival de Cannes et pas encore diffusé sur les écrans).
Je n’avais pas revu, depuis sa sortie en 1996, son film Irma Vep : anagramme de Vampire, allusion au « feuilleton » de Feuillade, datant de 1915, un hommage détourné (ou impossible) quatre-vingt-un ans après.
Cinéaste très fin, Olivier Assayas déploie ici une virtuosité étourdissante dans l’appropriation des codes et la déconstruction de l’œuvre de référence. Il hypnotise littéralement le spectateur aussi bien par le jeu de l’ensemble de ses acteurs (en tête desquels la jolie et mystérieuse Maggie Cheung, et le génial Jean-Pierre Léaud) que par sa mise en scène sophistiquée et son scénario impeccable.
Le film était dans le film, comme la fiction dans la réalité.
(Photos : cliquer pour agrandir.)
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(Fletcher Henderson, Sugar Foot Stomp)