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Comme souvent, pour la Fête de la musique ou la Nuit blanche, la pluie est au rendez-vous, histoire de faire le tri, de voir qui résistera aux intempéries – celles de l’art paraissent parfois rudes et sans pardon.
La pluie blanche n’a pas manqué hier soir, car la nuit planche autrement, elle vaporise les têtes, les esprits (qui rôdent…), les visages.
On est allés vers la Cinémathèque, en passant devant la BnF toujours droite sur ses quatre jambes – mais ces ponts de plus de plus cadenassés, envie d’une pince, monseigneur ! – voir (encore) un film de Manoel de Oliveira, Singularités d’une jeune fille blonde (2009), scénario et réalisation magnifiques, le train filant comme véhicule d’un souvenir fantasmé.
Puis, après les images nocturnes du cinéma, celles des « installations » vidéos de l’église Saint-Merri, ouverte à tous vents, et deux films projetés dans les sous-sols profonds de l’Ircam, et ensuite retour sous l’averse ininterrompue, cascade mitraillée sur nos kevlars de fortune.
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brigetoun a dit:
et après ce périple sous la pluie, et ces yeux papillotant de lumières tremblées et d’images vous voici debout à cette heure ci – courageux
qu’est ce que c’est que cette histoire de ponts cadenassés, fait n’importe quoi ma ville depuis que la délaisse
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : c’est la mode pour les touristes d’accrocher, comme marques de leur passage (j’avais vu ça à Florence), des cadenas aux ponts – des Arts, ou celui « au Change ».
Là, c’est le pont, après la BnF, qui mène directement à la Cinémathèque, il n’y en a encore que quelques-uns (ceux que j’ai pris en photo), car il est moins fréquenté que ceux cités précédemment, mais cela uniformise et « emprisonne » ces ouvrages… d’art.
jeandler a dit:
Ni pluie ni crachin mais quelque chose de plus insidieux et qui pénétrait jusqu’aux os.
Quelle malchance ! Pas de danseurs sur le pont. Jusqu’à ce qu’enfin la pluie, la vraie pluie, se décide à tomber.
Sous la pluie, la nuit, les images sont belles.
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : oui et pas seulement un jour par an…
chenaud a dit:
La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin que je suis ! Ces photos sont magnifiques et me font oublier qu’il pleut ce matin sur Belleville ! Bon dimanche 🙂
Dominique Hasselmann a dit:
@ chenaud : mais à cette heure-ci, soleil tapant !
passtelle a dit:
La pluie ajoute des reflets, joli. Merci pour ce reportage.
Dominique Hasselmann a dit:
@ pastelle : vous en savez quelque chose.
dominique autrou a dit:
Il parait que cette cadenasserie métaphorique tient à un ingénieur des Ponts, qui voulait sceller son amour avec une élève des Mines sur celui (de pont) des Arts.
Mais elle a filé à l’anglaise avec un X alors depuis, il se venge.
Dominique Hasselmann a dit:
@ dominique autrou : il nous en aurait Fichet son billet…
Désormière a dit:
Il peut pleuvoir sur les trottoirs… « la pluie fait des claquettes… alors, « chantons sous la pluie »…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : oui, il y avait aussi « Pluie noire », mais c’est moins amusant…
Désormière a dit:
Et moi qui avais évité : Il pleuvait sans cesse sur Brest et Il pleut sur Nantes…
@ Désormière : En moins romantique, vous pouviez aussi penser à celle-ci… D.H.
les cafards a dit:
c’est vrai que ça tombait dru ! merci pour ces images humides. La Seine est belle vêtue comme ça !
Dominique Hasselmann a dit:
@ les cafards : le bateau (genre jonque) à l’accostage donnait envie d’y faire un tour musical…
PdB a dit:
Magnifique promenade (la nuit plus la pluie, et vous avez Paris…) (il s’agit de la passerelle Simone de Beauvoir, connue pour ses castors) (on a une collection innombrable, sinon abjecte, de ce type de cadenas affichée sur le petit pont, derrière notre dame – de paris, il va sans dire) (j’ai quelques dégoût, profond, pour les pratiques panurgesques de mes contemporains) (malheureusement la pluie n’efface pas tout…) (et la dernière photo, prise sur le Magenta à n’en pas douter est plus magnifique encore)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : oui, cette passerelle élancée propose la nuit quelques reflets de la Cause du peuple…
Le petit pont de N.-D. est affligeant : on peut sans doute y distinguer les cadenas signés de conserve par Madame Christine Boutentrain et Mgr Dupanloup.
Boulevard de Magenta : bien reconnu (Maya l’abeille comme indice pizzaiolesque) !
Jef Rayvonsec a dit:
Première photo : Vous avez saisi le rayon vert !
Dominique Hasselmann a dit:
@ Jef Rayvonsec (joli !) : cette photo est sponsorisée par les laboratoires Servier.
Gilles D. a dit:
Pas de ping depuis chez moi où vous vous trouvez puisque le blog d’Olivier est en panne. A vous lire…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Gilles D. : j’espère que cette interruption ne durera pas trop longtemps.
Zoë Lucider a dit:
Oui, j’ai découvert, ahurie, lors d’un de mes passages, les cadenas de la passerelle des Arts et cherché la raison de ce cadenassage. Les amoureux scellent ainsi leur engagement. Quelle horreur!
Tes photos sont superbes.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Zoë Lucider : les origines de cette « mode » métallique ne seraient pas françaises.
Mais les serruriers se frottent les mains (menottées ?).