Je l’avais revue le 16 juin, lors d’une soirée remue.net, où elle a lu en public un de ses textes en duo avec Christine Jeanney, et je la retrouvais, inchangée, avec son élan poétique intact.
La maladie ne l’a pas laissée aller plus loin, dans son Semenoir, qu’au-delà de la nuit du 24 au 25 octobre.
Ses poèmes, ses photos, son Abyssal cabaret (4 novembre 2011) chez publie.net, traduisaient une sensibilité à fleur de peau, à fleur d’oranger, à fleur de myosotis, à fleur vive qui, un mauvais jour, fatalement, s’étiole, se fane, avant de se disperser et de disparaître en minuscules grains minéraux.
Souvent, sur Twitter, nous étions nombreux à reprendre son invention du jour, sa série de baleine paysage puis de porte mangée et les dernières mesmoires tenues jusqu’au 15 octobre.
Maryse Hache, comme Simone de Beauvoir (mais peut-être pour une autre raison), portait sur la tête le turban du temps, celui qui enserre, protège et un jour, avec le souffle ultime, délivre.
(Photo recadrée à partir de celle du 16 juin. Cliquer pour agrandir.)
brigetoun a dit:
regrette encore davantage d’avoir renoncé à y assister à cette soirée (le texte joli de leur échange ne suffit pas tout à fait)
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : je n’ai pu aller dimanche dernier à son exposition à Orsay.
Nicolas Bleusher a dit:
L’hommage est parfait.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Nicolas Bleusher : toujours dans Hopper ?
Nicolas Bleusher a dit:
A petits mots, oui.
@ Nicolas Bleusher : peu importe la taille (comme celle des tableaux). D.H.
Skif a dit:
Il ne restera de Maryse Hache, sur le site des 807, que 17 papillons aux couleurs chatoyantes délicatement posés.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Skif : merci pour le lien vers tous ces textes.
sylvie durbec a dit:
Peuple du turban que les femmes ont porté, que Maryse Hache a porté,
et qui continue à marcher et elle aussi Maryse continue et nous avec elle…
Dominique Hasselmann a dit:
@ sylvie durbec : merci pour votre commentaire.
Pierre Chantelois a dit:
Je lisais sa poésie à travers les amies et amis de la blogosphère. J’ai visité anonymement le Semenoir, sur la pointe des pieds, pour ainsi dire. J’ai frôlé ses vases communicants. Voilà. Au revoir madame.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Pierre Chantelois : vous franchissez très souvent l’Atlantique sur la pointe des pieds.
gballand a dit:
Quelqu’un que je ne connaissais pas. J’ai pour l’instant effeuillé vos liens. « porte mangée » m’a séduite. Je reviendrai.
Dominique Hasselmann a dit:
@ gballand : d’accord.
isdid a dit:
je pensais à elle en marchant dans les feuilles de l’automne. et je respirais que dans ÉCRIRE il y a RIRE. ELLE. écrivaine et clowne. de cette veine de clown dont on fait les arbres. et les feuilles. à lire. à rire. et à écrire.
Dominique Hasselmann a dit:
@ isdid : merci pour elle.
isdid a dit:
« son clown se nommait ALICE. elle était une merveille en son propre pays. en le mien. en le nôtre. » Isaac
Dominique Hasselmann a dit:
@ isdid : qui est Isaac ?
isdid a dit:
isaac est le nom de mon clown
@ isdid : OK, merci. D.H.
PdB a dit:
cette femme-là, je l’adore… et de loin, je l’embrasse…
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : oui.
Bonheur du Jour a dit:
Je découvre. Rien n’est jamais trop tard dans le monde infini de la poésie.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Bonheur du Jour : les mots semblent indestructibles.
Bonheur du Jour a dit:
Ils le sont.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Bonheur du Jour : oui.
agnès schnell a dit:
Je ne connaissais pas Maryse, je n’ai jamais communiqué « en vrai » avec elle, mais je la lisais… ce qui est une façon de connaître et de communiquer.
Triste.
Dominique Hasselmann a dit:
@ agnès schnell : bien sûr.
L Suel a dit:
C’est Maryse Hache qui m’a aidé à identifier la cardamine hérissée qui pousse dans mon jardin. Les années vont passer et chaque fois que je reconnaîtrai un pied de cardamine hérissée, je penserai à elle.
Dominique Hasselmann a dit:
@ L. Suel : image et réalité vivaces.
eve de laudec a dit:
Une poète part alors que j’entre dans son Semenoir,
j’aurai aimé honorer autre chose que sa mémoire
Dominique Hasselmann a dit:
@ eve de laudec : ainsi va la vie, si l’on peut dire.
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