Étiquettes
"cosmétiques", boulevard de Strasbourg (10e), cheveux en quatre ou en cinq, rue du Château d'eau
Beaucoup de boutiques de coiffeurs, « cosmétiques », ongleries, jongleries, colifichets… sur le boulevard de Strasbourg (10e), après le carrefour avec la rue du Château d’eau.
Son atmosphère cosmopolite et les têtes décapitées en rangs d’oignons dans les vitrines avec leurs perruques noires, rouges ou parfois vertes, ses groupes de types qui agrippent les filles pour leur proposer on ne sait trop quoi, cette nonchalance, ces codes vocaux ou vestimentaire, ces va-et-vient dont on ignore la signification, ou bien le stationnement prolongé de quelques-uns qui attendent sans doute que le temps passe et trépasse, à force de couper dans leur esprit les cheveux en quatre ou en cinq.
(Photo prise le 27 octobre, boulevard de Strasbourg. Cliquer pour agrandir.)
brigetoun a dit:
têtes de couleur et couleurs du ciel
Pierre Chantelois a dit:
Prestige et beauté ou Déguisements et farces? Quartier hétéroclite, il va sans dire.
Benoît Dehort a dit:
Capillarité du réel…
Skif a dit:
Vous ici, Benoît? Mais pardon, je vous laisse filer incognito et fantomatique, en ce jour de tous les saints cette sortie était de mise…
Francesca a dit:
Cela fait plus de trente ans que ces « rabatteurs » -comme ils se nomment eux-mêmes, au début ivoiriens, tentent d’attirer les jeunes filles, et les moins jeunes, en les accrochant dès la sortie des bouches de métro.
Ils s’entassent à Château d’eau et c’est à qui criera le plus fort et sera le plus inventif et prolixe en compliments plus ou moins appuyés sur leur beauté naturelle qu’ils leur promettent renforcée et éclatante après un tressage ; très onéreux !
Les tresseuses, prestes et habiles, travaillent non stop mais sont payées des nèfles.
Les garçons reçoivent une aumône par « gibier » convaincu.
Sans parler des divers deals pratiqués in et out, c’est du pur esclavage organisé par » tontons » et » tantines « .
Néanmoins ces séances de tressage rappellent celles pratiquées là-bas dans les cours en papotant tranquillement et atténuent peut-être le mal du pays et la dureté de la vie à Paris, rêvée ville lumière…
Skif a dit:
Merci Francesca, pour ces dévoilements..
jeandler a dit:
Peintures religieuses des églises de la ville, déguisements et attrapes , des beautés promises prestigieuses… voici une nouvelle icone pour le début de ce siècle.
Belle composition.
dominique autrou a dit:
Et toujours cette envie, ce besoin de se couvrir la tête, le visage…
PdB a dit:
Un peu aussi comme du côté de Barbès, haut du Magenta (bientôt le Louxor) s’ouvrent les magasins de mariage, robes blanches comme les costumes, rouges et parfois (rarement) verts…
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun,
@ pierre chantelois,
@ Benoït Dehort (magie ?),
@ Skif,
@ Francesca,
@ jeandler,
@ dominique autrou,
@ PdB
=>>>>>>> merci pour vos commentaires.