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« Ainsi, c’est le vêtu qui est sous le nu, et qui le produit, qui l’excrète, comme l’effet de sa sécrétion. C’est la répétition secrète qui s’entoure d’une répétition mécanique et nue, comme d’une dernière barrière qui marque ici ou là le bord extrême des différences qu’elle fait communiquer dans un système mobile. Et toujours, c’est dans un même mouvement que la répétition comprend la différence (non pas comme une variante accidentelle et extrinsèque, mais comme son cœur, comme la variante essentielle qui la compose, le déplacement et le déguisement qui la constituent pour une différence elle-même divergente et déplacée), et qu’elle doit recevoir un principe positif dont résulte la répétition matérielle indifférente (peau vidée du serpent, enveloppe vidée de ce qu’elle implique, épiderme qui ne vit et ne meurt que par son âme ou son contenu latents). »
Gilles Deleuze, Différence et répétition (Presses universitaires de France, 1968, 12e édition février 2011, page 370).
Certaines photos ne pourraient être que l’occasion de faire venir la musique qu’elles suscitent, le geste de photographier relèverait ainsi d’une très courte harmonie de l’instant prolongée par la suite.
(photos : Paris, quai d’Orsay, hier, 09:02. Cliquer ou bouger pour élargir.)
(Photos : Paris, place du Châtelet, hier, 12:27. Agrandir se peut.)
(Philip Glass, The Photographer, Act II)
Skif a dit:
La prose de Deleuze, quoique tout aussi allitérative et itérative que les leitmotiv de Glass, est moins transparente que le nom du compositeur…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Skif : Glass se réécoute, Deleuze se relit : et tout s’éclaire (les extraits ne suffisent pas).
brigetoun a dit:
d’une justesse absolue – me disent mon esprit, mes yeux et mes oreilles
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : pas envie d’en dire plus sur ces photos « hasardeuses », donc j’ai laissé commenter autrement…
PdB a dit:
(Je suis d’accord avec Skif et ne saurais mieux le dire) (le pont Alexandre 3 est joli aussi la nuit…) 3 heures et demi pour aller des Invalides à Châtelet, tu pousses un peu quand même… :°)) (même en vélo) (hein)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : imagine que j’aie fait un aller et retour… là où je devais rechercher ce que j’avais déposé…
jeandler a dit:
» La peau vidée du serpent » : une exuvie.
La peau qui a quitté sa vie.
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : la vie est un piton (et votre mot un pic).
dominique autrou a dit:
Pas bien compris (fatigue, paresse, proximité de la fin du monde) mais les photos ont parlé.
Dominique Hasselmann a dit:
@ dominque autrou : (ça m’arrive aussi).
Lignes bleues a dit:
Il faut dire que ça ne coule pas de source… Dominique, ces photos à vélo, quelle audace, mais il faut mettre un cierge à la bonne Fortune (petit syncrétisme adapté à la religion du vélo)
Dominique Hasselmann a dit:
@ LIgnes bleues : je vous rassure, là, ce n’est pas en vélo…
le p'tit Suisse a dit:
La musique de Philippe Glass c’est du Bach-Down qui me laisse un tantinet de glace…
Dominique Hasselmann a dit:
@ le p’tit Suisse : tu es resté trop longtemps pris dans les sortilèges de la Jungfrau !
Sorcière a dit:
Sortilèges et de peaux de serpents …la mue (exuvie) qui aboutit à l’imago est une promesse de transformation et j’y souscris très sorcièrement ! 😉
Bah oui je suis un crabe (signe cancer).
Si je ne vous revois pas tous avant les fêtes de fin d’années, soyez assurés de mes meilleurs sorts très paiens pour ces nouvelles libations qui nous débarrassent de nos vieilles peaux pour un an nouveau 😉
Bise à tous.
@ Sorcière : le vent t’est favorable, suis le courant ascendant et tiens bien le manche ! D.H.
Julien Boutonnier a dit:
Je suis bien perdu sur ce post… Seule chose: l’impression que le photographe, contre toute attente, photographie l’homme assis dans son dos, un peu plus loin sur la droite, en visant ailleurs… C’est impossible et pourtant, la photo me dit cela.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : certains nouveaux appareils disposent d’un objectif-rétroviseur.