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Charlie Parker, immanence, ontologie, ornithologie, pellicule, photo, rémanence
Dans la photo, l’ontologie s’active.
Dans la photo, l’ornithologie (au sens jazzistique du terme) est un champ d’expérience, de chance ou de malchance.
Dans la photo, nombre de clichés seront ratés à cause de la survenue d’un inconnu qui a brouillé la scène et les cartes.
Dans la photo, l’apparence va au-delà d’elle-même : elle est la pellicule à trouver, à détrousser.
Dans la photo, l’immanence vient à la surface de l’image ; la rémanence s’y mire.
(Toutes les photos sont agrandissables.)
(Charlie Parker, Ornithology)
[ ☛ à suivre ]
brigetoun a dit:
c’est fou la tendance des gens gros et laids à venir se poser sur la photo (ou à l’empêcher) – c’est réussi votre façon de peupler les photos de passants intéressants ou agréablement neutres
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : pas encore vu Depardieu devant moi (il faudrait que j’aille rue du Cherche-Midi)…
Lignes bleues a dit:
C’est fou la tendance des gens à marcher (foncer ) tête baissée
Dominique Hasselmann a dit:
@ Lignes bleues : « principe de précaution » ?…
alainlecomte a dit:
il peut y avoir des petits moches aussi…
Dominique Hasselmann a dit:
@ alainlecomte : c’était juste un exemple plutôt encombrant sur le plan médiatique. Mais la liste n’est pas exhaustive !
Désormière a dit:
Dernière photo : penchée déjà vers les souterrains de la ville, déjà respirant l’air associé aux bruits du dessous. Recroquevillée sur ses oreilles.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : elle sortait peut-être de la première photo ?
Julien Boutonnier a dit:
Vos photos sont inquiétantes. N’est-ce pas toujours le même passant, qui changerait de corps, d’allure et d’allant? Il chercherait le champ de vos photographies car, en tant que personne qui n’est personne, il n’existerait que dans l’immanence d’une apparence vertigineusement anonyme et omnisciente: quelqu’un comme le Diable de nos anciens.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : il ne faut pas se fier, en effet, aux apparences…
jeandler a dit:
J’aime l’évocation de l’ « ornithologie ». Le bon vieux temps où le petit oiseau sortait de l’appareil.
La photo comme un pépiement d’oiseau
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : vous l’avez bien entendu !
le p'tit Suisse a dit:
Il est étonnant que la Maison de l’Appareil Auditif fasse aussi peu appel à l’écriture et à l’image. Les portes donnent l’impression de passer dans l’au-delà. As-tu réussi à t’y faire entendre ?
Dominique Hasselmann a dit:
@ le p’tit Suisse : pardon ?
Non, je n’ai pas franchi le seuil de cet endroit de conception immaculée, d’autant que les portes du fond pourraient faire penser à des cercueils.
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Pierre Chantelois a dit:
La présence d’un humain dans une photo, qu’elle soit planifiée ou fortuite, donne une dimension humaniste au cliché. Pour ma part, j’aime ces présences qui ne sont ni perturbatrices ni insignifiantes. L’ombre qui s’engage dans cette bouche de métro est magnifique car nous sentons bien le mouvement dans ce qui aurait pu paraître inerte.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Pierre Chantelois : vos personnages de neige (ce petit garçon tiré et dont n’émerge que le haut du corps…) sont bien présents, eux aussi !