Étiquettes
Dans la photo, l’autoportrait de l’auteur expose (en miroir) les choses à l’envers.
Dans la photo, le paysage, en pause ou en repos, dissimule des indices de sensibilité (ASA, ISO…).
Dans la photo, le portrait joue la tenture (ou la tentation) d’une peinture.
Dans la photo, les éléments gambadent – soleil, Susan Sontag, pluie, neige, nuages – ou s’annulent.
Dans la photo, des traces d’argentique demeurent, de manière hémisphérique.
(Toutes les photos sont agrandissables.)
(Roland Kirk, Serenade To a Cockoo)
[ ☛ à suivre ]
brigetoun a dit:
juste : plaisir
pas capable en sortant du sommeil de trousser un commentaire se voulant intelligent
mais plaisir
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : cela seul importe !
biscarrosse2012 a dit:
Au-delà des photos, des prétextes pour le texte, ce dernier est vraiment génial et de plus en plus fouillé. Je reste touché par une suggestion comme la suivante : « Dans la photo, les éléments gambadent – soleil, Susan Sontag, pluie, neige, nuages – ou s’annulent. »
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse : ces fragments font partie du texte global, écrit en un seul élan, et que j’ai redécoupé après : j’aurais peut-être dû le mettre d’emblée en entier – correspondant ainsi mieux à son titre quand même ironique ! – mais cela m’obligeait à aligner ensuite les 30 photos (d’une après-midi, de 15 heures à 18 heures vers Nation) d’une traite…
jeandler a dit:
Dans la photo, « les éléments gambadent »; bien futé celui qui les attrapera ! En plus d’une batterie de rechange (j’ai perdu la mienne sur les bords de Loire !), prendre dans sa poche quelques grains de sel pour attraper le petit oiseau…
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : là est le jeu.
Lignes bleues a dit:
Unité de lieu : En ce jour de janvier, loin de la canicule de l’été 44, 3 femmes (l’une passe, indifférente, l’autre bade, interpelée par une vitrine, de la troisième qui s’engouffre N°36 on ne saura rien), pas plus qu’on ne saura les noms indéchiffrables des morts d’un autre temps : « déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri »
Dominique Hasselmann a dit:
@ Lignes bleues : l’engouffrement dans la porte, il fallait que je le saisisse, le reste est apparu ensuite…
Calypso a dit:
N’omettons pas les deux déjà sans tête dans la vitrine… « Bader », c’est le Sud-Ouest, ça ? Je n’ai appris que très tardivement ce verbe (badaud », peut-être ?)…
Calypso a dit:
Cette fois, le commentaire passe… comme le chaland.
@ Calypso : votre chalandise est appréciée. D.H.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Calypso : « bader » = sans doute un néologisme (ne fait pas partie de la bande à Baader) qui baguenaudait par là…
Calypso a dit:
La mélancolique détresse de la première photo me fait irrésistiblement penser à Sempé. Il aurait pu y ajouter un couple, devant les pots de fleurs, madame disant à monsieur : « Le printemps approche » ou monsieur à madame : « Est-ce que le tuteur tiendra le coup », ou…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Calypso : on peut en effet imaginer des dialogues dans ce bout de jardin (passage du Trône…).
le p'tit Suisse a dit:
Pas pu lire la plaque, au dessus de la porte à gauche…
Dominique Hasselmann a dit:
@ le p’tit Suisse : je ne mets jamais l’agrandissement maximum.
Mais j’ai donc pu déchiffrer sur la photo d’origine :
Ici
sont tombés
pour la libération
de Paris
le 22 août 1944
3 FFI
Dupuis Maurice 22 ans
Baldachino Bernard 42 ans
Dacher Jean 22 ans
Honneur à leur mémoire
le p'tit Suisse a dit:
Merci. Bientôt 60 ans déjà….
Dominique Hasselmann a dit:
@ le p’tit Suisse : les plaques commémoratives en marbre ont la vie dure.