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« Aujourd’hui
Changement de propriétaire
Le Saint-Esprit se détaille chez les plus petits boutiquiers
Je lis avec ravissement les bandes de calicot
De coquelicot
Il n’y a que les pierres ponces de la Sorbonne qui ne sont jamais fleuries
L’enseigne de la Samaritaine laboure par contre la Seine
Et du côté de Saint-Séverin
J’entends
Les sonnettes acharnées des tramways »
Blaise Cendrars, Du monde entier, Dix-neuf poèmes élastiques, 3. Contrastes (Poésie/Gallimard, préface de Paul Morand, 1967, page 75).
(Photos prises à Paris le 7 février, rue des Vinaigriers, 10e. Cliquer ou bouger pour agrandir.)
Le Tourne-à-gauche 
Elizabeth a dit:
Le Saint Esprit, lui, tient boutique pas loin, boulevard de Magenta (il vend des cosmétiques).
Dominique Hasselmann a dit:
@ Elisabeth : la rue du Château d’eau et le boulevard de Strasbourg sont des stations qui coupent les cheveux en quatre…
brigetoun a dit:
merci à Blaise, merci à vous – sourires
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : la gare de l’Est n’est pas très loin…
alainlecomte a dit:
ce poème de Cendrars me fait plein de zigouzis partout…
Dominique Hasselmann a dit:
@alainlecomte : il faut le relire en entier pour prolonger les sensations !
Anne Savelli a dit:
Ah, mais c’était ma rue, il y a quinze ans… sans forcément ces boutiques-là, bien sûr. Merci pour la visite, Dominique.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Anne Savelli : je savais que tu avais habité aussi rue de Lancry… Les vitrines changent, certains espaces se referment ou s’ouvrent.
Anne Savelli a dit:
rue de Lancry je travaillais dans une librairie (qui n’existe plus) ; et le trajet n’était donc pas très long pour s’y rendre !
@ Anne Savelli : je m’en souviens et on grimpait à l’étage pour boire un thé ! D.H.
biscarrosse2012 a dit:
Où sont-ils les vinaigriers ? Ils sont encore là, je les rencontre toutes le fois que je me rends à la boulangerie au croisement de la rue Sampaix, où alors si je me bouffe de « tapas » à la Paella où enfin si je me faufile dans la porte vitrée des Garibaldiens pour y interroger mes ancêtres Italiens. Rue très vivante et de quelque façon prudente : on dirait une personne qui marche tout près des murs pour se protéger de la pluie…
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse 2012 : vos ancêtres parcourent votre blog…
Anne Savelli a dit:
oui, c’est vrai, mais ça n’a pas duré très longtemps – la libraire n’arrivant pas à tout faire… Et puis elle s’est dit : « cinq ans, c’est bien » et elle a changé de métier.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Anne Savelli : j’espère qu’elle a pu trouver un autre rayon…
Anne Savelli a dit:
a priori oui, mais je n’ai plus de ses nouvelles depuis longtemps. Me reste un grand attachement au quartier (malgré tout).
@ Anne Savelli : mais le décor Lafayette, c’est loin ! D.H.
Désormière a dit:
« La petite façon » ! si joliment agrémentée par la silhouette de deux mannequins alertes.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : une enseigne plus pour longtemps, de cette façon-là.
Francesca a dit:
« les sonnettes… des tramways », ça change de La prose du transsibérien.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Francesca : on ne quitte pas les rails…
gballand a dit:
Je retiens « zigouzis », entre autres, après on peut en imaginer une définition…
Dominique Hasselmann a dit:
@ gballand : à vous de jouer !
jeandler a dit:
La rue des Vinaigriers est sans doute aujourd’hui veuve de ses Mères de vinaigre.
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : il doit manquer de l’huile dans ses rouages.
Julien Boutonnier a dit:
Il faut être habitée d’une ferveur pop immodérée pour héberger dans son salon de tels fauteuils clubs, si oranges!
Bonne journée!
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : certains nostalgiques, sans doute…
Serjef Avycon a dit:
Si le monde était bien fait, la rue des Vinaigriers croiserait la rue des Huiliers et finirait Place des Saladiers. C’est vraiment le bordel.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Serjef Avycon : je vois que tu as lancé une sérieuse enquête…