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chaussures, démarche, haut-parleurs, l'autre sac, métro, pickpockets, quai, rame, République
Il est venu de là-bas, et doit passer par le métro République (on lui a expliqué). Il attend sur le bord du quai, ses chaussures sont neuves et pourtant souples, adaptées à sa démarche.
Il repense à ceux qu’il a quittés pour un temps, il leur téléphonera ce soir une fois arrivé à son hôtel. Le métro est peu encombré, ce n’est pas l’heure de pointe.
Il entend des annonces par haut-parleurs, on doit faire attention à ses affaires, des pickpockets sont « susceptibles d’être dans la station », ils ont donc bien été repérés, il ne risque rien.
La rame d’en face s’est arrêtée, des gens montent, des gens descendent : chacun possède son parcours, ce serait peut-être intéressant de suivre quelqu’un au hasard et de l’accompagner (mais est-ce une idée judicieuse en ce moment ?).
Dans le souterrain, tout est imaginable, possible, probable ou impensable. Un vent froid joue les fantômes virevoltant devant les différentes sorties.
Le bonnet réchauffe la tête, surtout ne pas oublier l’autre sac qui est posé par terre, près de la voie en contrebas. La réussite de la mission dépendra de son arrivée intact au lieu de destination.
(2 février, 11:50. Agrandir si plaisir.)
(Art Farmer, Gentle Eyes)