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D’un côté, cette pub, encadrée par Decaux, de la marque sandro :
(Paris, jeudi, bd de Magenta, 10e. Agrandir si désir.)
De l’autre, un graffiti en train d’être « brossé » et renvoyé à son inanité :
(Paris, vendredi, rue de la Grange-aux-Belles, 10e. Agrandissement si plaisir.)
Il est vrai qu’il est plus difficile d’effacer une certaine image publique de la femme qu’un petit dessin d’amateur sur un mur avec pour seule perspective l’éphémère de son tracé.
(Ornette Coleman, Lonely Woman)
brigetoun a dit:
devrait venir faire un tour dans mon coin l’effaceur (et l’était pas si laid le graphiti, aurait fait un fin tatouage)
quand à La femme … et aux journées/enterrements..
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : j’ai simplement voulu rappeler l’Histoire…
Je ne célèbre pas non plus la journée des secrétaires ni celle des grands-mères…
potaux a dit:
Sept heures du soir
Il fait presque noir
Sept heures et demie
Il fait presque nuit
En t’attendant dans la grisaille
J’écoute parler les murailles
Défense d’afficher
Défense d’afficher
Dessins naïfs à coups d’ canif
X… est un lâche, mort aux vaches
Vive lui, vive moi, déjà la…
Auteur: Serge Gainsbourg
Dominique Hasselmann a dit:
@ potaux : merci pour ce rappel.
Claire a dit:
Je me demande encore laquelle de ces deux représentations je préfère… aucune, je crois…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Claire : Je ne sais s’il faut choisir, il s’agit juste d’un relevé photographique.
giovannimerloni a dit:
« Per ogni divieto/ che ha fatto il buon dio/ col nome ormai noto di comandamento/ qualcuno ha creduto che fosse assai pio/ di farne e redigerne almeno altri cento… »
« Pour chaque défense/ qu’a fait le bon dieu/ par le nom assez connu de commandement/ quelqu’un a cru que c’était assez pieux/ d’en faire et rédiger du moins d’autres cent… »
C’est avec ces mots que commence une célèbre « Cantacronaca » (« Tutti i divieti »/ »Toutes les interdictions, ou défenses »), due à la génialité d’un groupe d’intellectuels de Turin à la fin des années 50, dont Italo Calvino et M.Straniero.
Thème merveilleux et gigantesque celui des espaces autorisés par rapport à l’exubérant besoin d’expression des humains…
Dominique Hasselmann a dit:
@ giovannimerloni : oui, l’autorisé et l’interdit (ou comment on pourrait retourner la peau des images).
godart a dit:
Piétons, attention à ce que véhicule cette image de la femme. 40 ans après, toujours pas de mode d’emploi.
Dominique Hasselmann a dit:
@ godart : « 202 boutiques worldwide » (vous avez agrandi le bus).
Désormière a dit:
Ce qui est choquant dans l’image réitérée d’une femme a demi-nue, dans les rues, les magazines, ce n’est pas la nudité en elle-même, mais que la femme y apporte un message subliminal : « Je suis à vendre ». Alors qu’en réalité, elle n’y est que pour faire vendre (accessoirement de la lingerie mais aussi des voitures, des tronçonneuses, des scies sauteuses…). Quand un homme est l’acteur d’une publicité (pour une voiture, une scie sauteuse…), je trouve bizarre que jamais il ne soit en tenue d’Adam. Il est vrai qu’il n’est là que pour promouvoir un produit.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : la distinction est exactement là : la femme au rang d’objet (supplémentaire à celui qu’elle est là pour vendre, un « cadeau » comme dans l’ancienne lessive Bonux).
Zéo Zigzags a dit:
Je choisis d’effacer les deux et les autres comme elles. Tout est traversé d’idéologie; l’art, la photographie, naïve ou pas, rien n’y échappe. Pour une société égalitaire et plus juste.
@ Zéo Zigzags : chacun sa ligne ! D.H.
Danielle Carlès a dit:
pour le coup on pourrait avoir la version masculine dégrafée (mais pas d’occasion de ne pas célébrer la journée du mâle)
Dominique Hasselmann a dit:
@ Danielle Carlès : la journée du mâle, c’est toute l’année, non ?
dominique autrou a dit:
«Laissez nos gonades tranquilles» martèle le cénobite.
Dominique Hasselmann a dit:
@ dominique autrou : tout en tirant sur une cénotaffe.
PdB a dit:
Tiens, hier soir je suis allé voir « No » (film chilien qui, pour l’éviction de l’ordure – ce fumier de pinochet- rien que d’écrire son patronyme donne envie de gerber- se sert des moyens mis à disposition par la publicité qui n’a rien à envier à l’ordure) : heureusement il nous restera la musique…
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : j’en parlerai peut-être quand je l’aurai vu, ce que j’ai prévu.
Il faut porter les armes de la critique contre la critique des armes (formule connue).
Julien Boutonnier a dit:
Je ne vois qu’une femme sur ces photos : elle range son vélib’.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : bien examinée, la deuxième photo !
Oui, au moins dans ce domaine, il règne une certaine égalité.
Sorcière a dit:
J’ai raté la journée de la femme ! rire ! pour moi c’est tous les jours donc cette journée pub m’indiffère 😉
Il y a bien longtemps que la pub maladive et paumée pondue par des déjantés de la COM’ dans le genre de celle qu’affiche SANDRO ne me fait penser qu’à une invitation à se faire soigner pour établissement thérapeutique … le plus étonnant est de penser qu’il y a des tarés (chez SANDRO) pour se faire arnaquer avec une telle prestation (de quel communiquant ?) …
Dominique Hasselmann a dit:
@ Sorcière : il était amusant de publier cette pub le jour d’après « matraqué » partout (ça fait vendre ?).
Les « pubards » à l’origine de cette affiche ?
Je n’en sais foutre rien.