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Courir sur l'eau, Guillaume Vissac, Joachim Séné, Lucien Suel, poésie, quai de Jemmapes, vers justifiés
Un simple hommage à Lucien Suel et aux vers justifiés (voir Guillaume Vissac et Joachim Séné).
Bleue en rythme complexe
harmonie dans le paysage
pas légers de ce passage
tu cours sur l’eau plate
tes jambes rythment clic
et clac en baskets fines
mouette rieuse vol épars
du cadre à gauche sortir
à droite hors-champ d’un
moment de soleil économe
les distributeurs lisent
à la manière automatique
disette à Chypre au loin
si l’Ô est franchie pile
par un pont Kwaï colonel
Bogey marche au pas dans
pataugas pierres torrent
jungle inextricable avec
singes hurleurs et cours
de la Bourse rafales des
caquetages du Cac 40 lui
décrète Parisot moutarde
l’austérité se marre toi
tes poumons battent sous
la forge rougeoyante aux
accents du soufflet ivre
tes seins bondissent des
armées s’aplatissent ici
la beauté est mobile car
insaisissablement fugace
dans le ciel nuages pers
espace nu de coquelicots
blancs avec des bistrots
« étamines » oui amusant
Nord magnétique souvenir
Yvan Le Terril et Michel
Strogoff le sabre sur la
figure brûlure devant l’
écran de cinéma interdit
d’une telle audace filée
galops dans la steppe et
l’immensité d’un pays au
nom mystérieux d’enfance
(Paris, quai de Jemmapes, 29 mars, cliquer ou bouger l’image pour agrandir.)