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« le cadenas des rêves a fermé ses mâchoires sur les gradins de l’homme
et la brise ne sert plus de chemise au jardin quintefeuille fille chérie »
Tristan Tzara, L’homme approximatif, 1925-1930 (Poésie/Gallimard, 1968, page 88)
Sans chaîne, j’arpente la rue du Temple, j’ai un but précis, des passants me croisent, ou me croient un autre, le soleil réjouit chacun, c’est un dimanche complet à la température dichotomique, je repasserai bientôt devant l’Hôtel de Saint-Aignan où se tient toujours l’exposition Robert Capa, sa valise n’a pas bougé de place et ça tape aujourd’hui comme au Mexique, sans doute.
Un mini-marathon, où la mort d’autrui est ou sera toujours présente, comme ici ou à Boston hier.
(Photos : cliquer ou bouger pour agrandir.)
(Eric Dolphy, Come Sunday)
[ ☛ à suivre ]
brigetoun a dit:
les noms, l’oeil aigu et puis « des passants me croisent, ou me croient un autre,.. » – le sourire revient
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : mais teinté par la désolation bostonienne.
jeandler a dit:
Boston. À grande vitesse, le monde va à la catastrophe. L’horreur sous toutes ses formes.
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : la foule, la houle…
biscarrosse2012 a dit:
Le dimanche était dichotomique, l’homme arpentant la rue qu’on croisait était peut-être « un autre », pourtant, comme un chien sans chaîne à « l’odorato perfetto » (comme don Giovanni), il savait bien où aller (et nous guider). Grand merci.
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse2012 : on n’est pas encore arrivés…
helenablue a dit:
C’est tout à fait étonnant pour moi ces images de la rue du temple. La vie n’est pas la même les rideaux des boutiques tirés. Le contraste est saisissant entre la vie qui continue à se faire dehors alors que plus rien ne se passe dedans. Il y a une telle truculence dans ce quartier quand ce n’est pas Dimanche!
En tout cas, belle lumière et envie de prendre le large à deux roues ou à pieds…
Les jours se suivent et ne ne ressemblent guère…
Dominique Hasselmann a dit:
@ helenablue : ce serait presque « rue des boutiques obscures » s’il n’y avait eu ce soleil.
En semaine, la vie est là, c’est vrai. Les rideaux de fer donnent une autre impression…
Julien Boutonnier a dit:
Après la plaque de M. Naudet, le nom Avivor sonne étrangement : j’y entends mort, vivre, survivre et puis Sobibor, autre camp nazi, comme écho de l’attentat de Boston.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : la résonance était bien là, mais Boston a éclaté après… (photos de cette série prises toutes dimanche dernier).
PdB a dit:
jolies photos (quel soleil, quelle lumière…!) pour une journée de grâce (d’autres préparaient des bombes, l’horreur…)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : merci.