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de l’électrophone pointe
diamant de mines Afrique
l’après-midi se bronzait
dans l’eau perdue malgré
nefs avec voiles légères
carguées sous vent force
ironique et télécommandé
rebord antichute pour le
noyé dans l’alcool d’ire
landaise bouteille si la
capitainerie d’accord et
degré trop élevé fautifs
cafés pousse-au-crime où
le couteau luit en verre
absinthe royaume vif des
fées et farfadets violés
pandémonium musical sans
pause ou lamento initial
d’un reflet l’historique
d’un soupir l’hystérique
forges noircies de telle
promesse rougeoiement de
lingots battants d’acier
l’incrimination sa vue à
salive versée en vrac et
le cabochon perdu doigté
fin dans le rimmel blanc
d’une fonte magnitude ou
sillage aquatique formel
en V sous la robe fendue
elle serait soie même et
désirée d’étranges rives
là où finalement affaler
(Photo prise à Paris le 18 avril. Cliquer pour agrandir.)
(Claude Debussy, Prélude à l’après-midi d’un faune)
brigetoun a dit:
joli accord entre image et photo, jolie envolée mesurée
Ce que savent les femmes de marin, ne pas oublier de faire subir en douceur cure de désintoxication à l’époux retour de campagne
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : je me souviens des photos de bateaux « familiaux » que vous avez mises en ligne.
Skif a dit:
Et pour mémoire..
« l’âme
De paroles vacante et ce corps alourdi
Tard succombent au fier silence de midi :
Sans plus il faut dormir en l’oubli du blasphème,
Sur le sable altéré gisant et comme j’aime
Ouvrir ma bouche à l’astre efficace des vins ! »
Dominique Hasselmann a dit:
@ Skif : je ne saurais rivaliser…
Désormière a dit:
Cette trace sur un mur voué à l’après-midi, est probablement un signe discret destiné aux initiés, sans rien dévoiler du lieu secret de la poésie, d’où s’enroulent des mots à rêver.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : j’ignore exactement ce qui est signifié sur ce mur, et j’ai juste pensé à ce mot (car les deux lettres sont identiques).
jeandler a dit:
Un diamant d’Afrique du Sud pour un électrophone : mazette quand un diamant industriel suffisait.!
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : l’imagination peut se tailler en biseau.
Liliane Langellier (@LaLangelliere) a dit:
« C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases… »
Francis Blanche, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Dominique Hasselmann a dit:
@ Liliane Langellier : Audiard est un poète méconnu.
dominique autrou a dit:
Souvenir d’une nuit fauve ? (il n’y aurait rien à justifier)
Dominique Hasselmann a dit:
@ dominique autrou : tu me fais me souvenir du livre de poche et du film de Cyril Collard (Christine Boutin doit le compter parmi ses DVD).
biscarrosse2012 a dit:
Malheureusement je ne peux comprendre la plupart des nuances et mémoires, mais je trouve que la poésie reflète doucement cette traversée, avec ses virages et changements de rythme confiés à de mots phares…
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse : peut-être n’y a-t-il pas forcément quelque chose à comprendre… ?
Francesca a dit:
Ah oui, quelle erreur de vouloir toujours tout comprendre…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Francesca : je n’essaie pas de te répondre intelligemment !!!
Sorcière a dit:
Et puisque l’on parle d’Afrique, j’ai lu FAWE (Forum for African Women Educationalists) l’amorce du « e » de la fin étant un peu large. 🙂
Il s’agit d’une organisation non gouvernementale panafricaine qui œuvre pour l’autonomisation des femmes et des filles à travers l’éducation.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Sorcière : beau projet.
Julien Boutonnier a dit:
« elle serait soie même » Jolie commotion!
faune fanne fauue… L’hésitation entre le u et le n, entre le récipient et la porte… Peu importe, les lettres vibrent, faune des langues…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : merci pour ton commentaire, tu es toujours attentif aux mots, au sens, aux lettres elles-mêmes…
J’ai eu aussi cette interrogation concernant la « scription » (?) ou l’inscription : mais son ambiguïté faisait son charme, comme souvent dans les « inventions » de rue.
Julien Boutonnier a dit:
@dhasselmann Le sens flotte, on se sent bien dans cette indétermination…
@ Julien Boutonnier : il faut laisser de l’espace aux mots ou entre eux : toute la littérature est là (ou ailleurs, bien entendu !). D.H
La Rouge a dit:
Découverte pour moi. Magnifique lieu.
Dominique Hasselmann a dit:
@ La Rouge : merci pour votre visite.
La Rouge a dit:
Il y a deux personnes qui m’ont dit que les commentaires chez moi était difficiles et pourtant c’est ouvert pour ceux qui ont une adresse de blogue. J’avais fermé, le à tous, car j’étais envahis. Je vais le remettre un délai d’approbation, Je trouve dommage de manquer des commentaires. Merci pour la musique. 🙂
@ La Rouge : d’accord. D.H.