En prenant le bus N° 2, le 29 avril en fin d’après-midi, pour aller changer l’horaire de mon billet/retour de TGV pour le lendemain à Paris, j’ai traversé quelques quartiers et suis passé devant Le Caméo. L’art marque parfois encore un essai.
Les bouleversements de la ville créent comme des tranchées de guerre (Metz a connu de ces périodes). Les passants paraissent quelque peu désemparés.
L’idée de la mescaline m’est venue quand j’ai aperçu au loin, depuis mon transport en commun, ce couple allongé dans un parc (il faisait beau lundi, le lendemain il a plu et c’était déplaisant).
Le « paradis artificiel » est sur terre : appelons-le du nom de « paradis réel ».
J’avais envoyé d’autres photos en direction de Twitter, durant ces deux jours à l’Est, mais je pense qu’il y a eu un problème : aucun d’entre eux n’était parvenu sur la plateforme de « micro-blogging ».
Il faut croire que l’exercice du jogging – un autre mode de déplacement – est nettement plus simple.
(Photos : cliquer ou bouger pour agrandir.)
[ ☛ à suivre]
Liliane Langellier (@LaLangelliere) a dit:
Voir… Là où les autres passent sans regarder…. Tout un art…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Liliane Langellier : art de l’instant (parfois tané)…
brigetoun a dit:
plaisir encore de la découverte (oh la dernière photo) – et merci de nous donner les photos que twitter a refusé
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : oui, je le ferai (je ne comprends pas ce problème technique).
godart a dit:
Septième photo: la démarche de l’un des garçons apparaît quelque peu caoutchouteuse. Une spécialité messine?
Dominique Hasselmann a dit:
@ godart : ce sont toujours les résultats inattendus d’une prise de vue : mais peut-être fait-il partie du cirque Dimitré stationné là ?
christiane a dit:
Ces photos ont comme qualité première de témoigner d’un regard qui n’attend pas d’être émerveillé dans une ville dévastée par des travaux. Un regard qui s’accroche, çà et là à un éclat d’improbable douceur : une nuque, un couple d’amoureux, quelques brins d’herbe verte, la souffrance d’un arbre avide de printemps, de vieilles et belles pierres qui résistent au temps, des noms de rue, ou ceux volés sur une affiche, à double sens. C’est la traversée d’un monde double où le marcheur est plus près du refus que de la joie …
Dominique Hasselmann a dit:
@ christiane : marcheur et aussi transbahuté… (pas de métro à Metz !).
christiane a dit:
Oui, transbahuté… transplanté… transpercé… transi !
@ christiane : le deuxième jour, oui, pour les deuxième et troisième adjectif (donc demain…). DH.
biscarrosse2012 a dit:
Puisque je ne vois pas dans les photos le couple d’amoureux étendus sur le pré, je peut bien imaginer, pour une fois, au pouvoir miraculeux de la mescaline. Mais, au fond, ce n’est pas nécessaire de voir vraiment un couple sur un pré pour qu’une rêverie se déclenche. Il suffit du pouvoir évocateur de la parole.
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse : agrandissez la troisième photo avant la fin et vous verrez ce que j’ai évoqué (à moins que vous ne preniez trop de médicaments pour l’œil) !
Lignes bleues a dit:
Architecture messine, c’est du lourd, comme la gare et ses entours (le centre pompidou, malgré ses voiles et sa charpente de bois lamellé et sa forme de chapeau chinois s’inscrit au fond dans cette esthétique surbaissée/massée). Mais tout cela est (fort) intéressant. Et j’aime bien aussi la cathedrale (vue magique depuis le vaisseau interieur du Centre).
Twitter, quel dévoreur : à moins de passer sa vie collé sur son écran, et le temps n’est pas extensible, il empiète c’est certain sur le territoire des commentaires : dommage.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Lignes bleues : je n’ai pas eu le temps d’aller voir l’expo Sol LeWitt.
Twitter : je ne comprends pas ta remarque (nul n’est obligé de passer son temps les yeux rivés sur la TL).
PdB a dit:
je suis allé voir le film de Wong Kar Waï hier soir (salle comble chez mk dlamerdeenboite les pubs en avalanche fait chier la vie je déteste je hais j’abhorre j’agonis) dont on voit la photo du film au Caméo (tarif 5,5 euros, chez le mk de merdalak : 10,50 euros, cherchez l’erreur) : vraiment beau film, douceur à tous plans… A conseiller (peut-être ailleurs…)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : Le Caméo est quand même un peu loin, si l’on rajoute le prix du billet de TGV… mais j’irai le voir (même si mon fils m’a semblé sceptique).
Prends-toi une carte UGC, ça te coûtera moins cher à la longue et tu pourras même aller ailleurs que dans les MK2 : Le Panthéon, La Filmothèque, Le Nouveau Latina, Le Grand Action, Le Champo, La Clef, Le Reflet Médicis, Le Studio Galande, l’Espace Saint-Michel, L’Arlequin, Les Trois Luxembourg, le Max Linder, Le Cinéma des Cinéastes, etc., ça t’évitera ton coup de sang habituel contre Marin Karmitz !
PdB a dit:
Ne nous énervons pas LTàG : je vais aussi ailleurs, c’est pourquoi (mais mk est près de chez moi); j’en ai contre mk j’en ai parce que non content de tourner sa putain de veste, il fait copain comme cochon avec avec le minuscule foutu dehors (mais cependant voleur et kadhafiste convaincu) (tu vois à qui je fais référence) et que 20 minutes de pub c’est insupportable (le prix des places est fixé par l’épicier) (il y a à Condé sur Noireau un cinéma municipal (le Royal) qui vend ses places 6,5e : pourquoi à Paris les places sont-elles si onéreuses ? Et je déteste être encarté, serait-ce chez monsieur ugc) (pour mémoire, chez mk j’ai acheté un carte 35 euros pour 5 places) (je ne parle pas de ces formules d’abonnement) (le cinéma est un divertissement art industrie populaire, et dix euros la place, c’est excessif) (même à la cinémathèque, 6,5e c’est excessif) (honteux) (jte parle même pas du théâtre) (la culture, quelle belle invention…) (je suis fâché) (très) (tu vois, je me suis énervé)
@ PdB : la carte UGC (pub non signée WordPress) est à 20 euros par mois et te permet d’aller autant de fois que tu veux dans tous les cinémas listés.
Pourquoi les cinémas sont plus chers à Paris ? On peut se poser la même question pour les loyers. Solution : habiter ailleurs.
La cinémathèque : idem, tu prends un abonnement (comme j’en ai un, annuel, pour le Centre Pompidou, et il en existe aussi ailleurs, par exemple à publie.net…), et, à condition de l’utiliser, c’est rentable.
Idem pour la presse : Mediapart, un exemple.
Ce n’est pas être « encarté » (et encore : quand on avait une carte d’étudiant, à l’époque du PCF, avec le marteau et la faucille, on se sentait assez fier), c’est un moyen « économique », en ces temps de « crise ».
D.H.
caro_carito a dit:
L’arbre empaqueté me plait beaucoup…
Dominique Hasselmann a dit:
@ caro carito : il y en aura d’autres demain !
Francesca a dit:
Dans le parc aux amoureux, de qui sont les grandes sculptures rondes ?
Dominique Coutelle ?
Dominique Hasselmann a dit:
@ Francesca : à toi de le dire ! Mais ça pourrait lui ressembler…
silencieusemonochrome a dit:
Et reconnaître chaque endroit de vos photos, et retrouver des souvenirs à moi dans des photos à vous, des promenades à moi dans votre promenade, et tout à coup me sentir infidèle à la ville qui m’a vue grandir, me rappeler des visages d’elle que j’ai aimés, qu’elle a perdus, revoir son ventre retourné par les pelleteuses et autres engins de bruit et de poussière, sentir à nouveau quelle peine ç’a été quand j’ai vu ses rues déchirées, mais rencontrer dans vos images, dans votre titre et dans vos mots ce je-ne-sais-quoi de réconciliateur qui me tient à l’abri de la colère d’avant ; après vous avoir lu, ce qu’il me reste, c’est de la tendresse pour là-bas.
🙂
Dominique Hasselmann a dit:
@ silencieusemonochrome : j’espère ne pas avoir trop insisté sur ces travaux, ce qui est la partie sans doute trop visible en ce moment de la ville de Metz, et vous avez pu retrouver, enfouis, des souvenirs sans doute plus forts.
Merci pour votre passage !