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"1ère exposition Pégard", Arnaud Upinsky, Aurélie Filippetti, Bruno Collnisch (sic), Giuseppe Penone, Le Nôtre, Revue Item, UNIEFF/Coordination Défense de Versailles
Il s’agit maintenant de faire très attention : nous sommes en terrain miné. L’occupation des espaces sacrés de Versailles par Giuseppe Penone est un signe du « message de Mort » que l’artiste (pas Français, en plus !) impose dans ce cadre historique, avec son « invraisemblable bric-à-brac d’objets disparates disséminés dans les jardins et au château », dixit (Dominus) sans aucun complexe un certain Arnaud Upinsky qui écrit ou éructe dans la Revue Item (sous-titrée « la tradition sans peur », ah oui, même pas celle du ridicule ?), en tant que « Président de l’UNIEF/Coordination Défense de Versailles ».
Parce que, savez-vous, mes chers paroissiens, qu’« une « œuvre d’art », c’est la représentation d’une idée » : petite copie conforme, ou simplette traduction de quelque chose de préétabli – sans doute génétiquement – dans le cerveau du prétendu « artiste ».
Or, ici, nous voici placés face aux « bronzes fossilisés de deux troncs d’arbres monstrueux dont la verticalité new yorkaise (sic) (tels les deux fourches de Venet) brise l’harmonieuse horizontalité du château (oh, ma chère, c’est une atteinte aux lignes de fuite architecturales que nous aimons tant depuis des siècles et des siècles !) ; souches déracinées ; branches emmêlées ; arbre foudroyé (ça n’arrive jamais, pourtant !) ; troncs évidés ; arbre planté racines en l’air ; fossiles en tous genres ; arbres malades (au feu, les pompiers ! heureusement déjà sur place) aux formes tourmentées et aux branches garnies de pierres tombées du ciel (mais il nous faut des casques !)… ; bosquet décomposé de l’Étoile ; etc. »
Bref, « l’évidence que le message de Mort (avec majuscule, s’il-vous-plaît !) de Penone est l’inverse du message de vie de Le Nôtre. C’est C. Pégard (inutile de mettre son prénom en entier) elle-même qui, dans les Carnets de Versailles, a imprudemment (sic) révélé le secret de son choix macabre (sic) : c’est l’idée barbare (sic) du saccage de la tempête du 26 décembre 1999, mise à mort du chef-d’œuvre de Le Nôtre (mais qui était au pouvoir ?), arrachant ses arbres et dévastant ses bosquets pour en briser le sublime ordonnancement. C’est l’image « décalée » du chaos.(…) »
« La 1ère exposition Pégard (sic) est une allégorie de la crise, du chaos de l’inversion des valeurs d’art, de nature et de civilisation, dont la barbarie (sic) du faux mariage homosexuel (où est le vrai ?) est la plus symbolique.(…) »
Tout cela, en fait, « n’est-ce pas préfigurer la propre mort d’un Régime mortifère ? »
Ah, mon Dieu, Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture et de la Communication, prouve ainsi que l’art est désormais complètement dégénéré (comme à une certaine époque) et qu’il serait temps de remettre les choses à l’endroit(e) !
Surtout si, sur ce même site, décidément une « mine » à lui tout seul, on défend haut et clair « les valeurs de la civilisation française », sous la plume, un brin tordue typographiquement, du dénommé… Bruno Collnisch (sic).
Alors, pour être logiques avec vous-mêmes, ensoutanés en bandes et réacs toujours prêts, exigez que l’on couvre ces seins que l’on ne saurait voir en plein air et ces attributs masculins que des statues provocantes – outre les « sculptures » du malade mental italien nommé Penone – offrent aux regards innocents des visiteurs de « la 1ère exposition Pégard » dans un Versailles bien connu pour son amour de l’art (également cinématographique) et du cochon.
(Toutes les photos peuvent être agrandies.)
[ ☛ à suivre ]
colorsandpastels a dit:
j’arrriiiiiive !
Dominique Hasselmann a dit:
@ colorsandpastels : à droite de la chapelle, direction les jardins, pas de file d’attente ! Les touristes courent tous à la galerie des Glaces pour se prendre en photo.
brigetoun a dit:
ouf je n’avais pas assez fait attention (me bagarre avec ma machine -) à « qui » parlait, et j’étais un rien effrayée, cheveux hérissés, yeux écarquillés, un peu Gorgone, ai regardé, aimé, un point d’interrogation sur la tête, et puis réalisé « qui » parlait.
Bon, en gros, et définitivement, j’aime
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : j’ai pourtant pris soin de mettre en italiques ce qui était déjà entre guillemets ! Mais cela vous aura permis un second passage.
Liliane Langellier (@LaLangelliere) a dit:
Les préjugés haineux salissent le regard clair. Nécessaire pour aborder toute oeuvre d’art. Déposez vos cerveaux amidonnés au vestiaire. Ils sont plus dangereux que des bombes. Apprenez enfin à jouir du temps et de l’air du temps. Vive Giuseppe Penone. Et tant mieux si ses oeuvres dérangent.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Liliane Langellier : oui, « cerveaux amidonnés » et crucifiés par les a priori et opinions « rassurantes ».
Merci pour votre visite !
chantelois2k13 a dit:
Et les dieux figés ont bougé un court instant de leur socle… dubitatifs. Espace de lumière…
Dominique Hasselmann a dit:
@ chantelois2k13 : très beau commentaire !
dominique autrou a dit:
On imagine là-dessus une manif. de «papa-mamans» versaillais (et périphérie) avec bébés-poussette-arme-bouclier, par gros temps noir (comme hier), éclairs et tout le toutim: Ah ah ah… une vision d’enfer !…
Dominique Hasselmann a dit:
@ dominique autrou : vu des drapeaux de ce genre encore accrochés à une maison « chic », pas loin où l’on avait réussi à garer la voiture.
Ces « papas-mamans » (ou « cousins-cousines ») pourraient toujours aller, après leurs cortèges, faire trempette dans les nombreux bassins qui rafraîchissent sans doute les idées !
Louise Blau a dit:
euh pas vraiment d’idées dans les potins et popotins, même trempés dans les bassins
Julien Boutonnier a dit:
Alors là : bravo! Ton billet est une bourrasque d’air frais!
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : la météo est changeante…
jeandler a dit:
Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.
Une volée de bois mort.
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : merci pour votre visite et le rappel de cette comptine.
jeandler a dit:
Une affiche donne de l’urticaire aux Versaillais mais là ils aiment !
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : leur philosophie (si l’on ose dire) semble en effet urticante – mais ne les mettons pas tous dans le même sac !
biscarrosse2012 a dit:
Plusieurs décalages se déclenchent à la suite de cette énième provocation… italienne. D’abord le décalage verbal et écrit, la Babel des intentions et des équivoques, des partis pris et des gaffes. Ensuite le décalage visuel, que le Soleil exalte, entre ces oeuvres entourées de barbelés et ce contexte incontournable apparemment gêné ou, au contraire, orgueilleux d’héberger une provocation qui pousse quand même à réfléchir. Je suis toujours dubitatif en face des messages compliqués et trop conceptuels. Pourtant, un arbre coupé en deux tout au long de son essence verticale me fait plonger dans des émotions ancestrales et aussi à partager la prise de conscience collective envers toutes les menaces incombant sur l’homme et la planète.
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse2012 : je ne pense pas qu’il s’agisse ici d’un message « compliqué et trop conceptuel ».
Chacun y voit ce qu’il veut, y voit ce qu’il voit – dans le cadre général où les œuvres s’intègrent (mais la tentation de l’interdiction affleure dans le site mis en lien).
PdB a dit:
belles images, surtout celle de ce petit garçon au sac à dos…
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : l’art peut toucher à n’importe quel âge (sauf quand une idéologie ringarde sert de catalogue).
lizathenes a dit:
En tous cas Dieux et déesses de l’Antiquité continuent de se prélasser sans mot dire et en restant indifférents au verbiage des critiques (d’art ?)
Dominique Hasselmann a dit:
@ lizathenes : il doit plutôt s’agir de critiques d’artichauts, égarés dans le parc.
BCE a dit:
Il existe aussi une très belle édition limitée de Giuseppe Penone : Géométrie dans les mains, chez Bernard Chauveau Éditeur, en vente sur le site !
http://www.bernardchauveau-editeur.fr/Giuseppe-Penone—Geometrie-dans-les-mains/Livres-d-artistes/products_id=22/-/fiche_produit.htm