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équilibrisme, Leonard Cohen, olifant, quai de la Loire, sophisme
Toujours le long du quai de la Loire, le 10 juillet (mais photo hors-série récente) : ce jeune homme comme indifférent à ceux qui pouvaient le regarder, ne visant que le fil de son chemin suspendu, sans spectateurs autres que passant par hasard, sans chapeau pour une obole, pour le pur plaisir de l’équilibre, d’une philosophie de l’aérien, du temps arrêté au bord d’un petit abîme – d’ailleurs, il semble marcher sur le sol – et ses bras sont des balanciers naturels qui tracent dans le cadre des battements imperceptibles.
File, ô sophisme : l’existence est un équilibrisme (et l’instabilité de le lire), la chute programmée est infinitésimale et ne pardonne jamais. Car la catastrophe de l’instantané remet les choses à l’endroit : l’envers de la philo représente un olifant, et tout enfant le sait bien.
(Leonard Cohen, Like a Bird on the Wire)