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"Incorruptibles", 4 x 4, Autolib', bus, camions, Count Basie, cyclistes, limitations de vitesse, métro, piétons, trottinettes, Vélib'
(Photo prise hier à Paris. La surface peut être agrandie.)
« Trottinette, n.f. – 1902 ; de trottiner. 1. Jouet d’enfant composé d’une planchette montée sur deux roues, munie d’une tige de direction orientant la roue avant. => patinette. 2. 1933. Fam. Petite automobile. « Tu viens de loin avec ta trottinette ? » (Fallet).
(Le Petit Robert, 2002, page 2694)
Mais c’est qu’ils commencent à nous courir, avec leurs interdictions de dépasser les 30 km/h en ville !
Est-ce que ma copine et moi on atteindra jamais une telle vitesse ?
Nos trottinettes ne sont pas motorisées (ni au gazole mortel ni à l’électricité urticante), elles n’avancent qu’à l’aide de nos jarrets puissants et de plus en plus développés.
Nous les poussons et elles nous emmènent, elles comprennent vite la destination que nous désirons emprunter : petits taxis obéissants (et sans discours incorporé du FN) auxquels nous donnons nos instructions d’un simple mouvement de jambes.
Hélas, partout des panneaux de limitation de vitesse : bientôt il sera obligatoire de se déplacer à 1 km/h, ce qui réfrénerait – ou freinerait tout court – notre élan urbain.
L’autre solution serait de prohiber, non pas l’alcool comme lors de la glorieuse épopée des Incorruptibles américains, mais tout moyen de déplacement mécanique en surface de la ville : on sait que les bus écrasent des cyclistes, les 4 x 4 moissonnent des piétons, les camions écrabouillent des motocyclistes… c’est sans fin !
Et ce n’est pas en installant, paradoxalement, des Autolib’, aussi nombreuses bientôt que leurs cousins Vélib’ à seulement deux roues, que l’on va restreindre la circulation automobile dans Paris.
Le métro, lui, pourrait suffire à véhiculer la population si les quais empêchaient partout, avec leurs portes plantées sur les bords, que des candidats au suicide retardent périodiquement la progression normale des rames.
Trottinons – c’est quand même trognon… – comme nous le désirons, mais cessez de nous mettre à tous les coins de rues des instructions à deux chiffres gravées dans le bitume ou sur la signalisation verticale.
Laissez-nous enfin voler de nos propres ailes !
(Count Basie, Honeysuckle Rose)