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André Le Nôtre, circulation, inventaire, Jean-Baptiste Lully, paysages, statues, Tuileries
En mai 2011, un piéton féru de dénombrements avait compté 114 statues (ou « pièces d’art ») dans le jardin des Tuileries : je n’ai pas pratiqué ici ce genre d’inventaire exhaustif et je présume que le chiffre a dû varier depuis.
Certaines créations (ou « créatures ») de Maillol, par exemple, profiteraient de la nuit pour changer de piédestal ou aller s’encanailler dans des buissons accueillants !
Ce qui est intéressant dans le large espace des Tuileries, c’est la circulation qui s’y déroule : des nuages et des touristes, des oiseaux et des enfants, des bateaux et des vélos (qu’il faut pousser à pied), des amoureux et des solitaires, des lecteurs – qui naviguent entre leurs pages – et des spectateurs, des photographes amateurs ou des contemplatifs des paysages imaginés et réalisés par André Le Nôtre, des sportifs ou des fatigués qui occupent deux chaises chacun pour étendre leurs jambes : tout cela au cœur de la ville dont la rumeur monotone est quasiment étouffée, sans doute grâce à la végétation qui prolifère partout et à ces miroirs d’eau qui doivent renvoyer les bruits parasites vers le ciel en forme de cuvette.
Mais la foule n’est pas dense (même un dimanche), c’est un lieu de promenade champêtre, il manque quelques moutons sur les pelouses et l’on aimerait pouvoir déguster des produits « locaux » qui rappelleraient par leur simple nom le lieu où l’on se trouve : les glaces italiennes, quant à elles, sont forcément un hommage aux origines de Jean-Baptiste Lully.
(Lully, Le Jardin secret)
(Les photos peuvent bénéficier d’une visibilité plus grande.)
(Lully, Le Jardin secret)
[ ☛ à suivre ]