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expo, Georges Marchais, Marie-George Buffet, Maurice Thorez, Oscar Niemeyer, PCF, Pierre Laurent, Place du Colonel-Fabien
Il suffit d’imaginer – en prenant cette image – les militants rassemblés ici devant les hiérarques, sagement assis, et dans l’attente de la parole définitive. Les bancs, ou les travées, sont remplis, on se serre les coudes (oui, en temps de lutte), et le chef, avec l’assentiment des sous-chefs, parle.
L’ombre de Staline plane peut-être encore en ces lieux, et les polémiques qu’il a secrétées donnent l’impression de participer à l’Histoire qui s’est faite et continue à se produire, d’une manière quelque peu hégélienne.
La grande salle du Comité central du Parti ressemble à la nef d’une église, la tribune en est l’autel, le grand-prêtre s’appelait Maurice Thorez (mais celui-ci n’a pas connu le bâtiment d’Oscar Niemeyer, situé Place du Colonel-Fabien = PCF), puis Georges Marchais, puis Marie-George Buffet et maintenant, tout simplement, Pierre Laurent, même si ce nom passe-partout ressemble à un pseudo valable pour la clandestinité.
L’expo Brasilia, un demi-siècle de la capitale du Brésil tient la route pendant que la salle vide fait entendre, comme en un faible écho, ces voix chères qui ont disparu…
En remontant du sous-sol vers le soleil, la vie présente, toujours sublimée par l’art, reprend ses droits. Le printemps est là, dit-on, et l’exposition urbaine des silhouettes et des corps se laisse voir et admirer aussi gratuitement.
(Toutes les photos sont agrandissables.)
(L’Internationale, par Marc Ogeret)
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