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"machines désirantes", Gilles Deleuze, guerre d'Algérie, télé
J’ai repensé hier à Gilles Deleuze et à ses « machines désirantes », concept que l’on pouvait appliquer ou non à certaines « installations » rencontrées dans le matin redevenu soudain hivernal.
La campagne électorale représente elle-même un dispositif complexe, sans doute peu artistique : il ne suffit pas, en effet, de passer devant le mini-tribunal de Canal + pour se trouver oint – comme l’a fait le candidat sortant et s’y collera demain soir, malheureusement, celui du PS – des paillettes poisseuses qui qualifieraient toute prestation dans ce domaine.
Mais l’audience serait à ce prix : se faire dézinguer en public et en rire alors plus fortement que sur la bande originale.
Ce genre d’émission où tout est allégrement mélangé (le « zapping » en est un concentré signifiant), élection présidentielle, guerre d’Algérie, accident de bus, chute « humoristique », amours animales, etc., donne de la politique une image fourre-tout, celle d’un amusement permanent et sans rigueur, un débondage finalement acivique mais activiste – dans le sens « tout se vaut » ou tout se vautre.
Télé notre mauvais plaisir.
(Photos prises samedi matin à Paris. Cliquer pour agrandir.)
(Art Farmer, A Sleeping Bee)