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… d’un appareil photo Hasselblad 6 x 6 (quand nous étions dans cette époque argentée), et mon Yashica 124 G m’y faisait immanquablement penser, à défaut d’un Rolleiflex.
Depuis plusieurs jours, mon Canon Powershot G7 a montré des signes inquiétants de fatigue : lors de la mise en marche, l’objectif sort mais ensuite ne veut plus rentrer dans son logement. « Erreur d’objectif, redémarrer », telle est l’injonction qui apparaît sur l’écran, comme s’il s’agissait d’un ordinateur. Enlever la batterie ne sert à rien.
À Paris, mardi, la place de la République retentit des paroles au micro de Jean-Baptiste Eyraud dont l’association Droit au logement (DAL) manifeste avec campement improvisé pendant déjà trois nuits.
(Hier, 18:06 et 19:00. Cliquer pour agrandir.)
Au-delà, boulevard du Temple, pas loin de l’immeuble où vécut Flaubert (Internet, c’était il y a dix ans déjà !), puis boulevard Beaumarchais, il existe encore des boutiques d’appareils photos où l’on trouve tout ce que l’on cherche : les plus anciens modèles – même des 6 x 9 à soufflet identiques à mon premier Kodak, comme les derniers numériques mis sur le marché, des boîtiers, des objectifs, des accessoires, etc.
Chez Canon, un vendeur m’a affirmé hier en fin d’après-midi qu’il ne fallait pas que je me fasse d’illusions : la réparation du « fût » de mon engin, si elle devait se faire – les tringles en plastique (!) auraient fini par lâcher après quelque six années d’utilisation – avoisinerait presque le prix d’un neuf, qui n’est d’ailleurs plus commercialisé. Et je n’ai pas mentionné les deux rayures parallèles apparues il y a un an sur l’objectif (f/2,8-f/4,8).
J’ai alors traversé le boulevard et j’ai contemplé, derrière une vitrine, le séduisant Hasselblad Lunar (nettement plus cher que son cousin le Stellar, mais également très « spatialisé »). Il est plaisant de pouvoir accéder à des rêves galactiques.
Ensuite, je suis revenu par la rue Amelot (XIe), qui conserve, contre vents et marées de l’immobilier, quelques boutiques ou devantures anciennes (la librairie du Monde libertaire a programmé une fête le 6 octobre).
Là, un 4 X 4 (non, ce n’est pas un format photographique) m’est soudain passé sous le nez : j’ai réussi à le prendre en photo avec mon téléphone Samsung, bien que celui-ci soit handicapé par sa faible définition et son retard à l’allumage.
(Hier, 18:51, rue Amelot. Cliquer pour agrandir.)
J’en suis même venu à me demander, à cause du lapin que m’a posé soudain ce Canon (« l’art de la guerre » n’est pas donné à tout le monde et « l’obsolescence programmée » des objets technologiques frappe en cadence) si je n’allais pas mettre la clé sous la porte du Tourne-à-gauche !
Ou alors, je ferais désormais sur mon blog (doté d’un nouveau titre et d’un autre « look ») de la pure littérature : sans photo, sans image, sans son, uniquement des phrases avec pour seule illustration l’imaginaire personnel des lecteurs.
Je n’ai pas encore, pour le moment, pris de décision car je dois trouver l’ouverture appropriée. Ou relire Sun Tzu.
(Hier, quelques secondes plus tard. Cliquer pour agrandir.)
(Philip Glass, Metamorphosis)