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bouzoukis, fontaine de Trevi, Grecs, lucioles, orgues de Staline, Pasolini
De nuit ou de jour
invisibles insectes aux phares minuscules
lucioles in the sky
peut-être disparues à cause de Pasolini
voitures en ribambelles
voies sur berges et verges de bois
thrombose pharamineuse à attendre
avec leurs Autolib’ ad libitum
le ciel sourit déjà électriquement
les fleuves raréfient leur débit
mais le pôle emploie la fonte des glaces
pour augmenter le niveau
gelati à tous les coins de rue
fontaine de Trevi
et sa naïade en noir et blanc
caméra obscura et brillante
cinéma mental à focale spectrale
les fêtes s’embouteillent
cadeaux à trimballer emballer déballer
faire valser au son des fifrelins et des bouzoukis
c’est la fête dites-le aux Grecs
lacérés au fouet comme des esclaves antiques
jouez musiques au pas de l’oie
pas celles du Capitole
celles gavées du Capital
au foie gras des grands de ce monde
agences notez
peuples payez
mais déclenchez un jour les orgues de Staline
il faudrait pourquoi pas tirer des leçons de l’Histoire
(Photos : Paris, quai de Valmy, 10e, hier. Cliquer pour changer.)
(Olivier Maessiaen, Desseins éternels)