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"La Jetée", "Le fond de l'air est rouge", "Le Joli mai", brocante, Chris Marker, général Salan, MK2 Beaubourg, Pierre Lhomme, Répubique, Tixier-Vignancour, URSS, Yves Montand
Celui-là, il remonte à 1962, c’est un film de Chris Marker et Pierre Lhomme, avec un commentaire dit par Yves Montand.
Le Joli mai est une plongée documentaire (un peu longue et avec une voix off très appuyée) dans le Paris de l’époque, vers un mois historique – fin de la guerre d’Algérie – et qui permet de révéler, comme en coupe, l’état de la population française, du marchand de vêtements au chauffeur de taxi, et ces « petites gens » qui viennent au procès du général Salan, défendu par Tixier-Vignancour, le ténor du barreau, pour « soutenir » le militaire félon.
La capitale est montrée (en noir et blanc) avec sa circulation, nettement accélérée, ses passants et ses monuments en forme de cartes postales… Ce n’est certes pas équivalent à La Jetée du même Chris Marker (1962 également, à revoir en cliquant sur le lien), cet admirable court-métrage de science-fiction, mais seulement des images et des interviews glanées ici et là, de manière un peu nostalgique, sans vraiment que l’on sente ou ressente un axe fort dans la démarche cinématographique.
Samedi après-midi, après la séance, il commence à pleuvoir, et le bus 75 de l’arrêt Rambuteau est annoncé comme victime d’un « service indisponible ». La rue des Archives est barrée à hauteur du Musée de la Chasse pour cause de brocante.
C’est là que l’on s’aperçoit que les 33 tours ont encore la vie dure et que les breloques de l’Armée rouge n’ont pas toutes été mitées par le mythe de l’URSS.
(Une autre photo est dissimulée sous le charriot.)
(Une autre photo se trouve sous celle ci-dessus.)
(Une photo se tient clandestinement sous celle-ci.)
En 1978, Chris Marker avait réalisé un film intitulé Le Fond de l’air est rouge.
Les mois de juin ont toujours fini par balayer les mois de mai.
(Photo prise dans les toilettes du MK2 Beaubourg. Toutes les images sont agrandissables sauf exceptions.)