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Claude Guéant, Michel Neyret, Pierre Goldman, Valérie Trierweiler
Le Titanic présidentiel a désormais atteint sa vitesse de croisière. Les affaires sortent comme icebergs sous un soleil noir. La chape de plomb qui maintenait les fonctionnaires républicains de l’administration dans le « devoir de réserve » est crevée, à l’instar du trou dans la couche d’ozone.
Mais Claude Guéant, que ses ailes empêchent d’avancer, n’a pas encore démissionné. Les plus hauts responsables de la police lyonnaise ont beau être impliqués dans ce qui apparaît comme un vaste scandale avec système de corruption organisé et trafic d’influence, et le numéro deux de la PJ locale, Michel Neyret, être mis en examen et incarcéré à la prison de la Santé, rien ne semble troubler le ministre de l’Intérieur, ancien préposé à la lecture publique sur l’auguste perron du palais des changements de gouvernements pilotés par son chef, l’élyséen roitelet®.
(Capture d’écran du monde.fr. Le tag a été rajouté. Agrandir le document.)
La compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, journaliste (qui venait d’annoncer la fin de ses occupations professionnelles à Direct 8) a-t-elle été espionnée par les services du ministère de l’Intérieur ? Claude Guéant, si cela était avéré, en serait également « indigné » (c’est un lecteur de Stéphane Hessel).
Mais pourquoi s’arrêter là ? L’ex-trotskyste Edwy Plenel, directeur de Mediapart, n’est-il pas évidemment sur écoutes (il tient Brice Hortefeux dans son collimateur) ? Martine Aubry paraît bien trop « lisse » pour être honnête : cela ne cache-t-il pas une vie privée de débauche, de bamboche, avec bière débondée et orgies de moules-frites dans des estaminets souterrains de Lille ? Arnaud Montebourg n’a-t-il pas, lui, « démondialisé » ses multiples ressources ? Manuel Valls vit-il dans un HLM ? A quoi joue donc Ségolène Royal ? Et dans quelle boutique Jean-Michel Baylet achète-t-il ses chemises ?
Quand Pierre Goldman fut assassiné en 1979, l’hypothèse du bras armé d’un groupuscule nommé « Honneur de la police » fut avancée mais son implication ne put être prouvée. Dans le chenal glacé où navigue en zigzags le pouvoir actuel, ne serait-ce pas une bande nommée « Déshonneur de la police » qui dirigerait la manœuvre ?
Même Corinne Lepage commence à se poser des questions… après que Jean-Louis Borloo a eu « le courage de renoncer », dixit son maître.
Nul doute que l’intègre Claude Guéant ne chasse alors au plus vite toutes ces rumeurs infâmes et ces grincements de lames de parquet – avant que le feu ne vienne, par-dessus le(s) marché(s), embraser le bâtiment gouvernemental qui coule, à tribord toute.
(Photo : dans le coin de Courtaboeuf, le 3/10. Cliquer pour agrandir.)
(Pierre Henry, Psyché Rock)