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autopsie, imagerie médicale, l'hôpital Saint-Louis (Paris Xe), météorologique, photographique, urgences
Hier, j’ai accompagné quelqu’un à l’hôpital Saint-Louis (Paris, Xe) et j’ai repensé soudain à une histoire que j’avais lue il y a longtemps sur Internet : un type qui, en pratiquant l’autopsie des cadavres de criminels, décèle dans leur œil vitreux l’image qu’ils ont gardée à la surface – comme photographiée sur la rétine – de leurs forfaits commis.
Du haut du bâtiment, on domine un peu Paris : sensation d’envol, de survol, avant que la météo ne brouille les cartes ou que le soleil, après un instant de permission, finisse par renoncer et aille vite fait se coucher.
L’imagerie est aussi bien médicale, photographique que météorologique.
La capitale, malgré ses urticants problèmes d’urgence, demeure, semble-t-il, encore hospitalière.
(La photo ci-dessus en cache une autre.)
(Photos : cliquer pour agrandir le cas échéant.)
(Art Farmer, The Touch of your Lips]
Liliane Langellier (@LaLangelliere) a dit:
Je me demande s’ils y soignent encore les pestes. Oh ! 😉
Dominique Hasselmann a dit:
@ Liliane Langellier : seulement sur rendez-vous et si elles sont petites.
brigetoun a dit:
et tous ces vieux hôpitaux chargés d’histoire ne sont pas condamnés imbécilement
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : ici, ils ont su rajouter des bâtiments modernes sans démolir les anciens.
biscarrosse2012 a dit:
J’aime beaucoup cette expression « forfaits commis », que je ne connaissais pas encore.
Et je trouve fascinant et utile cet étalage de suggestions qu’évoquent les mots hôpital, capitale et imagerie (entre autres). C’est justement là-dedans, dans la relation entre certains mots (et ce qu’ils signifient) le principe d’où toute imagination se déclenche. Mais pas tout le monde possède l’esprit ni le talent nécessaire pour des déclics visuels et mentaux comme l’on en découvre au jour le jour ici dans LTAG. Merci ! .
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse : ta palette est riche !
lizathenes a dit:
Martin Hirsch vient d’être nommé à la tête de la direction des hôpitaux (AP HP) … Espérons qu’il trouve la solution en ce qui concerne les urgences parisiennes …
Dominique Hasselmann a dit:
@ lizathenes : … et que ce ne soit pas un feu de paille.
lizathenes a dit:
C’est un peu ce que je crains. Il était à Athènes ces jours derniers et j’ai été l’écouter … Beaucoup d’idées reprises sur ce qui existait déjà et beaucoup d’échecs
Dominique Hasselmann a dit:
@ lizathenes : il ne suffit pas du souvenir d’un béret de l’abbé Pierre…
lizathenes a dit:
Complètement d’accord avec vous.
Dominique Hasselmann a dit:
@ lizathenes : avec tous ses diplômes, il devrait arriver à mettre en œuvre… la diplomatie nécessaire pour faire reculer les projets de casse des hôpitaux de Paris au nom d’une sacro-sainte « économie » qui tend à raboter les moyens du service public, comme sous la coupe funeste de François Fillon.
PdB a dit:
On peut remarquer que notre cher édile Delanoë fait (certes) preuve d’acharnement, mais que les effets dudit restent inefficaces. Comme si l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris représentait, dans l’Etat, son propre état. Inique logique comptable qui envahit toutes les conquêtes sociales… A pleurer (on a quand même droit aux deux tours parisiennes, et à un morceau de jazz magnifique… Et donc, merci.)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : si les portiques… ou les portes à tambour à l’entrée des hôpitaux de Paris se mettent à valser, Martin Hirsch pourra peut-être reconsidérer la situation !!!
Julien Boutonnier a dit:
Cette histoire d’images dans l’oeil du mort m’évoque le film puissant de M. Powell: Le voyeur. Un tueur psychopathe assassine des femmes avec un pied de caméra et filme leurs derniers instants de vie. Les images sont dans son oeil et sur la pellicule. Tentative de filmer l’insaisissable, de capter la mort. Mise en échec d’un fantasme de toute puissance du cinéma. A voir (mais j’imagine que tu as déjà vu…)!
Dominique Hasselmann a dit:
@ Julien Boutonnier : Le Voyeur est un classique du genre (cinématographique, car Robbe-Grillet, cinq ans avant…) et je l’adore.
Je ne voudrais pas le revoir trop souvent… car je regretterais de ne pouvoir devenir alors le CINÉ-OEIL du grand Dziga Vertov !
dominique autrou a dit:
L’hôpital Saint-Antoine, que je connais bien, c’était la maison de rendez-vous (avec Pelloux en «ouvreur» au geste sûr), libraire, coiffeuse et barman.
Les nouveaux hôpitaux en périphérie, c’est un peu dans le labyrinthe, signalétique à la Jakobson (Roman) et pots de fleur géants à la Raynaud (Jean-Pierre).
Un énarque saura sûrement verrouiller tout ça en position « money ».
Dominique Hasselmann a dit:
@ dominique autrou : je ne sais si Hirsch a tiré le jackpot !
Patrice Pelloux aurait sans doute été » right man in the right place » !
Quant à la déco, « l’art des fous » est encore hors les murs…