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Fête de L'Huma, La Mer de Corail, Les Cahiers de Colette, Patti Smith, Robert Mapplethorpe
J’avais lu Just Kids, de Patti Smith, ce livre (Denoël 2010) sur sa relation avec Robert Mapplethorpe. J’aimais le style simple et précis à la fois et l’insertion de photos noir et blanc au cœur du texte.
Le 9 juillet, j’ai aperçu dans la vitrine des Cahiers de Colette un autre livre de la chanteuse (présente sur scène l’année dernière à la fête de L’Huma), avec, en couverture, un portrait du photographe, pris par elle-même, et portant un béret de marin.
La Mer de Corail (Editions Tristram 1996, 2013 pour la traduction de Jean-Paul Mourlon) ne compte que 86 pages, toutes denses, fines, poétiques, joyeuses ou tristes, admiratives ou mémorielles, réparties dans des petits chapitres qui s’emboîtent ou se culbutent comme des dominos.
« Sa bouche un anneau, bassin baptismal
Souvent aussi large que les lèvres d’une damoiselle
Résonnant d’étourdissants extrêmes. »
(page 14)
Patti Smith pratique le chant de l’écriture avec douceur et violence, caresse et humour, mélancolie et espoir.
« Et il passait de monde en monde, à la recherche et dans l’indiscrétion de ces yeux. De tout cœur, de manière obsessionnelle, tandis qu’il extrayait l’essence, le mystère de chaque monde. Image sur image passaient à travers son stand de tir. Un autre tir parfait. Une autre œuvre d’art. »
(page 18)
La collection où est publié l’ouvrage La Mer de Corail se dénomme souple. Comme les phrases de Patti Smith embarquées – Because The Night ? – sur un esquif aussi vif.