Étiquettes
On ressort de ce film en étant heureux : l’époque du reggae bat la mesure ici, l’existence de Bob Marley bénéficie d’une analyse non pesante ou didactique, on vibre à ses chansons intemporelles, son engagement politique englobe le tout – séquence assez hallucinante où, après la tentative d’assassinat qu’il a subie, le chanteur réussit à faire monter sur scène ensemble, lors du vibrant concert Smile Jamaïca (Kingston, 5 décembre 1976), le Premier ministre socialiste de l’époque et le chef de l’opposition.
(Paris, rue Albert Thomas, 10e, hier, 12h.38 : cliquer pour voir une autre image.)
Kevin Macdonald, le réalisateur du film (dont un journaliste du Nouvel Obs’ fait une critique grotesque uniquement basée sur un mauvais jeu de mot « alimentaire ») tient son propos de bout en bout, les interviews s’enchaînent avec fluidité aux extraits de concerts, aux films d’archives privées et aux photos inédites, et lui-même revient sur les lieux où vécut Bob Marley depuis son enfance jusqu’à sa mort, à 36 ans, le 11 mai 1981 (lendemain d’une grande fête républicaine en France).
(Paris, MK2 Bastille, 13h.05. Cliquer pour agrandir.)
Il apparaît ainsi, Bob Marley : quelqu’un de timide, pas très grand, complexé par son origine « métis » et en même temps ouvert à la musique, à son rythme inventé face à celui du monde.
Certains passages du film Marley sont puissants (esthétique du travelling, vers la fin, sur la route en lacets dans la montagne) et assez bouleversants, pas besoin de prendre de « ganja » juste avant.
(Paris, chez moi, 17h.22. Cliquer pour agrandir.)
(Bob Marley, One Love)
brigetoun a dit:
me méfie toujours de ces films sur un chanteur, peintre.. et même homme politique, mais là le second avis favorable auquel j’aurais tendance à me fier.
Et puis j’aime Marley et me rend compte que je suis passée avec obstination à côté de sa vie.
le guetter
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : là, ce n’est pas une fiction comme l’admirable Pollock (2000) de et avec Ed Harris, mais dans le genre « documentaire », ce film dépasse justement les « biopics » habituels par l’émotion qu’il sait susciter.
gballand a dit:
Justement j’hésitais à y aller… vôtre critique me convainc de sauter le pas, en rythme…
Dominique Hasselmann a dit:
@ gballand : vous me direz votre impression ?
Lignes bleues a dit:
Eh bien là, Dominique, jeux de mots non alimentaire, restons sans voix et toute ouïe
Dominique Hasselmann a dit:
@ Lignes bleues : il faut laisser parler la musique.
JEA a dit:
quand on clique sur la 1ère photo, on n’a que votre bras droit… frustrant ou mutilant, au choix…
Dominique Hasselmann a dit:
@ JEA : non, c’est quelqu’un à l’intérieur de la boutique.
chenaud a dit:
Superbe & merci pour ces informations.
Dominique Hasselmann a dit:
@ chenaud : merci.
Skif a dit:
Thank you for standing up for Marley..
Dominique Hasselmann a dit:
@ Skif : cette chanson figure évidemment dans le film.
PdB a dit:
Rasta man Vibration : Dominique…!
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : dreadlocks bientôt ?
Fabrice a dit:
Merci pour cet article Dominique. Je ne manquerai pas d’aller voir ce documentaire sur Bob. Son concert au Bourget, j’en garde encore un souvenir très présent. Jah rastafari !
Dominique Hasselmann a dit:
@ Fabrice : je ne l’ai jamais vu en concert, mais toi, tu as réussi à l’apercevoir à travers la fumée ?
les cafards a dit:
on avait oublié cette tentative d’assassinat
Dominique Hasselmann a dit:
@ les cafards : la Jamaïque n’était pas un îlot de pacifisme et Bob Marley n’était pas du tout indifférent à ce qui se jouait là (une autre musique plus sifflante).
Zoë Lucider a dit:
j’ai eu la chance d’aller en Jamaïque. Il était déjà mort mais vivant partout. Merci de cet éloge qui me confirme dans mon désir d’aller voir le film.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Zoë Lucider : son charisme irradie le film. Là-bas, tu as dû naviguer dans un univers rouge-jaune-vert en permanence !
Pingback: Bloguer ou ne pas bloguer » Tim-Tim et les pavots