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Bonn, Beethoven… juste là où il est né, « le 16 ou le 17 décembre 1770 », et où il vécut jusqu’à l’âge de vingt-deux ans.
Presque tout semble ici à son enseigne.
La ville apparaît petite (cela fait drôle pour l’ancienne capitale de la RFA), avec des rues piétonnes uniformes dans la partie ancienne.
On atteint sa petite maison natale, on aperçoit dans le jardin un étalage de bustes qui se font concurrence.
Puis on monte dans les étages : violon, pianos, les cornets acoustiques du musicien, des meubles (dont un secrétaire racheté par Stefan Zweig), des partitions, des lettres…
Les indications biographiques sont uniquement écrites en allemand (mais des audio-guides dans différentes langues peuvent être empruntés).
Une gardienne, qui parcourt les pièces de son pas lourd, me donne soudain l’impression, avec ses yeux glaçants, d’être dans un film sur les années brunes. Le parquet craque à la manière d’un métronome.
C’est quand même émouvant, la musique des souvenirs que l’on n’a pas connus mais que l’on distingue soudain à travers des verres dépolis.
(La photo ci-dessus en cache une autre.)
(La photo ci-dessus en porte une autre.)
(La photo ci-dessus peut avancer.)
(La photo ci-dessus peut être déshabillée.)
(Les photos sont agrandissables sauf celles menant à d’autres.)
(Beethoven, Ouverture de Coriolan)
[ ☛ à suivre ]
helenablue a dit:
J’aime particulièrement votre dernière phrase et le regard profond de Ludwig sur ce plat de façade…
Dominique Hasselmann a dit:
@ helenablue : peut-être compte-t-il le nombre d’entrées quotidiennes ?
brigetoun a dit:
sur qui marche-t-on ? tête connue mais ma mémoire…
oui belle phrase pour résumer toutes les émotions
et oui c’est tout petit, elle a bien résisté aux fastes de ses années capitales cette ville
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : c’est Willy Brandt (mais on essaie d’éviter de le fouler aux pieds)…
Alain L a dit:
pauvre Beethoven! à toutes les sauces! même la plus verdâtre… ceci dit, oui, la musique des souvenirs que l’on n’a pas connus… c’est beau.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Alain L : difficile d’échapper à la récupération (voir la récente expo sur Guy Debord à la BnF !).
gballand a dit:
« Le parquet craque à la manière d’un métronome » ou l’art et la manière de contextualiser les comparaisons 😉
Dominique Hasselmann a dit:
@ gballand : j’ai hésité avec « plancher »…
Alain L a dit:
c’était pas la peine
Francesca a dit:
La ville a tout de même dû bien changer si l’on en juge par les enseignes – 4ème photo – asiatique et…cubaine.
Et ces Ludwig lourdingues et ténébreux cuisinés à toutes les sauces doivent finir par irriter, ou attrister, le visiteur mélomane, trop heureux d’éprouver enfin dans la maison natale les émotions qu’il escomptait.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Francesca : tout est commerce, heureusement la musique est plus impalpable qu’un billet de cent euros.
Désormière a dit:
Voyager et marcher sur la tête, que demander de plus ?
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : oui, si c’est, par exemple, la tête au Carré…
biscarrosse2012 a dit:
Ludwig van Postamt ! Quelle rigueur et netteté. Une ville qui ne manque pas de bustes, qui pourtant semble avoir gardé un profil juste.
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse2012 : il arrive que l’abondance de bustes rebute…
Louise Blau a dit:
trouble sémiotique en sous-sol : gare au car-park, de quoi devenir dummkopf (;)
ndlr : zozo en somme
Dominique Hasselmann a dit:
@ Louise Blau : Remake de Verneuil sous le titre de « Symphonie en sous-sol »… ?
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colorsandpastels a dit:
Héhéhé 😉 bises
Dominique Hasselmann a dit:
@ colorsandpastels : Ach so !
colorsandpastels a dit:
On a pris la même photo ;) pom pom pom pôm
@ colorsandpastels : je ne m'en suis souvenu qu'après coup ! Mais j'ai plus l'habitude (et le plaisir) de vos toiles que de vos clichés... D.H.