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203 Peugeot, flash, François Bon, Moretti, nuit blanche, Piccoli, Roland Barthes
Elle est arrivée plus vite que d’habitude, « la nuit blanche ». Dès huit heures, elle avait commencé à prendre ses quartiers d’automne.
En sortant de Jaurès (il s’agit du métro), la vision de cette 203 m’a connecté avec ce que François Bon épingle comme « le temps voiture » mais je n’ai pas pu aller déchiffrer l’affichette sur le véhicule. La couverture écossaise de la banquette semblait authentique.
J’ai « flashé » au trentième de seconde et j’ai pensé que cet éclair n’était plus guère utilisé que dans les repas de famille ou lors des anniversaires ; pourtant le coup de projecteur rappelle les photos contrastées des reporters américains sur les « scènes de crime ».
(Photo : déclencher pour agrandir.)
Sorte de cigare étroit du pharaon démocratique, fumant un peu mais de l’arrière, capot tellement oblong (la 2008 en serait une jeune cousine plus haute et mieux charpentée ?), et ce lion rivalisant pour fendre l’air avec le jaguar de l’Anglaise hors de prix, la 203 Peugeot ressemble encore à une petite fusée qui aurait atterri ici par erreur.
Il est vrai que Roland Barthes, rendu soudain de nouveau célèbre grâce à l’élyséen roitelet®, a préféré chanter la DS Citroën.
Après un détour par l’Italie – alleluia pour Moretti et Piccoli dans le chamarré Habemus Papam ! – nous revoici sortis de la salle noire aux fauteuils rouges (Stendhal était forcément cinéphile), et nous marchons presque sur l’eau, le petit bateau des MK2 traverse le bassin d’une rive à l’autre, les cœurs chavirent.
(Photo : agrandir en cliquant ou touchant.)
(Vivaldi)