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C’est quand même marrant, ces affiches d’ « information » qui tournent sur les vitrines des kiosques de presse (Decaux a remplacé Galilée), pour vendre leur soupe à la grimace de droite, pour taper chaque semaine sur le pouvoir en place – depuis le 10 mai 2012, il y a si longtemps… A quand le K.O. ?
(Photo prise à Paris le 20 septembre. Cliquer pour agrandir.)
Examinons-les un peu, ces deux hebdos : L’Express et Le Point, chacun son nom en blanc étalé sur fond rouge avec un titre en jaune (couleur corrida) et des conseils avisés : « M. le président, voilà ce qu’il faut faire… », c’est le barbier à l’écharpe rouge, même en pleine canicule, qui parle, et des interrogations : « Qu’est-ce qui cloche ? », là c’est FOG, le météorologue politique qui lance la question.
C’est rigolo, car hier un sondage opportun de l’IFOP commandé par le JDD indique que nos dirigeants politiques voient leur « cote de popularité » tomber dans des abysses… insondables et frôler les abymes de la catastrophe irrémédiable !
Alerte ! Le pouvoir socialiste se noie ! Les femmes et les enfants d’abord ! Larguez les canots de sauvetage ! Iceberg à bâbord !
Toutes les mesures prises depuis que la gauche est au pouvoir sont passées sous silence. Ce qui compte, c’est une vague impression récoltée auprès de quidams qui sont à cent lieues de connaître la situation politique et économique réelle du pays : mais, c’est génial, ça, coco, un sondage qui entend démontrer – comme l’a écrit Le Monde du 20 septembre dernier, dans un article « people » inénarrable signé Raphaëlle Bacqué et Françoise Fressoz – que Nicolas Sarkozy demeure « si loin, si proche » (Plantu est aux anges).
La droite n’a donc pas lâché le morceau avec l’appui indéfectible, quand il le faut, de l’extrême droite : les médias sont à sa botte, Philippe Val est toujours directeur de France Inter (et ami de celui qui l’a fait adjudant), le rouleau compresseur de l’idéologie libérale dominante possède encore des réserves de carburant.
On en vient même à espérer que bientôt les ressources énergétiques se tariront rapidement : les girouettes reprendront alors sans doute le combat.
brigetoun a dit:
et le rouleau compresseur marche fort mais pas que chez Val, sur FC aussi – assez pour me rappeler que ça aurait pu être Sarkozy… parce que faut dire que sur bien des points ne comprends pas, depuis l’origine, comment Hollande que les socialistes connaissaient pourtant a pu être choisi, même si mon espoir de tenir bon sur l’Europe et de ne pas nous refaire le coup de la petite amélioration obtenue a fait long feu (faut dire que ce n’était pas facile) – et que ne comprends pas qu’il ait imposé Valls (me suis pincée en entendant qu’il était le ministre le plus populaire lui qui a toujours pris position contre les décisions PS) ni Ayrault l’éternel élu des députés socialistes parce que pas franchement dérangeant.
Mais la campagne anti Hollande incessante, me rappelle que nous l’avons échappé belle
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : je ne vois pas quel autre choix que Hollande pouvait être fait, qui a su « dégommer » Sarkozy et présenter un programme de rassemblement.
Mélenchon, vous voulez rire ?
Quant à Valls, il appliquera en fin de compte, malgré ses velléités autonomistes, la politique décidée par le président de la République élu.
Polpot a dit:
Oui et puis de la cohérence avec des gens cohérents et honnêtes qui font ce qu’ils promettent.
@ Polpot (bravo pour la fausse adresse e-mail) : chacun peut évoluer, ce qui compte, c’est la situation et les décisions actuelles. Les Khmers verts ne sont pas vraiment appréciés de Cohn-Bendit, semble-t-il. D.H.
brigetoun a dit:
non Aubry, aurait été plus ferme et était moins franchement social-démocrate
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : elle aurait pu prendre DSK comme ministre de l’économie.
Calypso a dit:
Et toc !
Bonheur du Jour a dit:
J’aime beaucoup le tag rajouté !
Dominique Hasselmann a dit:
@ Bonheur du jour : ça compense peut-être la photo qui se veut symbolique.
jeandler a dit:
Pour la politique fiction, le lundi est un bon jour dit madame Soleil: il pleut.
Quant aux kiosques, ils sont bien là mais toujours fermés… mais ils affichent sans cesse.
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : les kiosques voisinent souvent les bouches de métro.
PdB a dit:
ce doit être la fonction qui fait ça, mais le ministère de l’intérieur (de la police et des cultes ou ça a changé ? de l’immigration et de la patrie et de la tradition ? pfff…), de tout temps, a été tenu par d’insignes personnages (sauf Pierre Joxe, mais même alors, il avait cette allure martiale et policière…)… Quand aux hebdos et à la « presse » ils vont où le leur indique leurs très honorables acheteurs de publicité (suivez mon regard vers la Belgique par exemple…)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : Le ministère de l’Intérieur présente maintenant une dénomination très sobre.
Quant à « Libé », il se serait fait fait sucrer pour 700 millions d’euros de pub de luxe à la suite de sa couverture sur Bernard Arnault, « Casse-toi riche con ».
Nicolas Demorand va devoir s’acheter une montre Swatch.
jojo a dit:
@PDB
la fonction de ministre des cultes a été suprimée en 1905 !!
(voir l’édito de la Fédération nationale de la libre pensée (fnlp.fr))
gballand a dit:
les échos titrent aujourd’hui :Ménages aisés, grandes entreprises : vingt hausses d’impôt passées au crible ! Au moins ça 😉
Calypso a dit:
Le même jour, sur 5 colonnes à la une, « Le Monde » : « Semaine noire pour François Hollande ». Sous couvert de l’anonyme, l’édito de Fressoz prétend à son tour (comme le suggère la une de « L’Express » visible sur le kiosque) dicter à Hollande ce qu’il doit faire : en l’occurrence virer les écolos du gouvernement.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Calypso : l’insupportable dame Fressoz sévit périodiquement (avec Plantu, elle forme un beau couple figaresque) dans ce journal, mais je ne sais si, comme dans son article mis en lien dans le texte ci-dessus, c’est elle qui a écrit cet édito anonyme (censé représenter « la » position du « Monde ») et donc prétend ainsi dicter – courageusement – la conduite que devrait tenir François Hollande.
D’ailleurs, « Matignon et Cécile Duflot » (sic), comme l’écrit un peu plus tard le journal dirigé par Erik Israelewicz, n’ont pas l’intention de céder aux injonctions de l’UMP, reprises à sons de trompe par cet organe de presse.
Dominique Hasselmann a dit:
@ gballand : il y a quand même quelques petits changements, on dirait.