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La droite revancharde, la droite éternelle, la droite de la sacristie à la Boutin, la droite du sabre et du goupillon, la droite à odeur de soutane (et le mariage des prêtres entre eux, c’est pour quand ?), la droite du capital, la droite qui vient de Maurras et de la collaboration de Pétain, la droite anti-droits de l’Homme, la droite se confondant de plus en plus, attirée in petto par une blonde peroxygénée, avec l’extrême droite, son reflet grimaçant de cousine Bécassine, la droite de l’OAS, de la manif des Champs-Elysées après Mai-68, la droite de l’école privée et de l’inégalité des chances, la droite de la fac de droit(e) d’Assas, la droite cul-bénit en habits boutonnés jusqu’au col, la droite arc-boutée sur le maintien des privilèges, de l’héritage, de la tradition, sur la théorie fumeuse de « l’inné » – et contre les acquis sociaux, intellectuels, culturels – la droite foncièrement homophobe des Copé, Jacob, Mariton et toute la clique et la claque de ses petits soldats, mais « indemnisés » comme députés, répétant les mêmes refrains réactionnaires, en ce moment, sur « le mariage pour tous », et l’horrible « dissolution » annoncée de la famille, serinant « un papa, une maman… », s’est trouvée soudain, à l’Assemblée nationale, face au discours mémorable d’une femme digne, de haute tenue morale : Christiane Taubira.

Ainsi, gloire soit rendue à la Garde des Sceaux et ministre de la Justice du gouvernement de gauche, et honte aux représentants de la droite (à part quelques rares exceptions), en si piteux état, se tortillant comme des vipères dans les travées d’un édifice démocratique.

Cigogne_DH  (Paris, hier, près de l’église Saint-Laurent, 10e. Cliquer pour l’envol.)