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Alain Badiou, Anne Teresa De Keersmaeker, Dada, Danser sa vie, Jackson Pollock, Merce Cunningham, Nijinski, Pina Bausch, Trisha Brown
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Des ballets de Nijinski, des performances dadaïstes, jusqu’à Pina Baush, Trisha Brown, Merce Cunningham ou la merveilleuse Anne Teresa De Keersmaeker (entre des centaines d’autres), comment dire l’étincellement de Danser sa vie, cette manifestation au Centre Pompidou (23 novembre 2011 => 2 avril 2012) ?
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Elle est si riche, si profuse, qu’elle serait à visiter plusieurs fois, comme un pas de deux, de trois, de quatre….
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« Exposer la danse » ou l’exploser ?
Tableaux, dessins, mannequins (salle ronde et mystérieuse des danses du Bauhaus), films de Yves Klein (1960), Jan Fabre (2004), Jackson Pollock dans son « action painting »…
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Juste une citation d’Alain Badiou (Petit manuel d’inesthétique, 1998), glanée dans un des nombreux documents relatifs à cette exposition (extraits de textes) : « Pourquoi y a-t-il une histoire de la danse, une histoire de l’exactitude du vertige ? Parce qu’il n’y a pas la vérité. S’il y avait la vérité, il y aurait une danse extatique définitive, une incantation événementielle mystique. Ce dont sans doute est persuadé le derviche tourneur. Mais ce qu’il y a, ce sont des vérités disparates, un multiple aléatoire d’événements de pensée. La danse s’approprie dans l’histoire cette multiplicité.(…) »
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J’adore les derviches tourneurs, et leur nom même qui donne le tournis (le philosophe sait les débusquer aussi en politique).
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Alors, devant la somme des articles ou du dossier de presse impressionnant sur cet événement artistique, je me suis limité à ces quelques photos, prises discrètement samedi dernier à Beaubourg.
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Ensuite il suffit d’ouvrir les liens, comme le danseur ouvre les bras devant la danseuse, parfois c’est le contraire, ou bien ou bien c’est la création même qui chorégraphie le corps dans les spasmes, géométriquement, suspendu dans l’air (un instant, monsieur le bourreau).
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(Claude Debussy, L’Après-midi d’un faune)
jjd a dit:
L’APRÈS MINUIT D’UN FAUNE
à la branche du faune
qui du bois fait des flûtes
libérant de ses notes
les chemins où ne dansent
que les fous de la vie
Dominique Hasselmann a dit:
@ jjd : merci pour ce prolongement.
brigetoun a dit:
et le calder, bien planté, danse aussi de ses triangles – merci pour la visite (dommage pour le lien dossier de presse qui ne fonctionne pas, mais n’aurais pas eu le temps – je suppose qu’il y a un catalogue nourri de textes qui serait peut être à se procurer, mais les éditions de Beaubourg ne sont plus celles de la grande époque je crois
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : Le catalogue de l’exposition existe (49,90 €).
L’accès au « dossier de presse » peut se faire dans le tout premier lien indiqué « Centre Pompidou », à la rubrique « Presse » tout en bas de la page. Je l’ai rétabli également sous son nom.
brigetoun a dit:
merci (pour le catalogue c’est pas le moment, tant pis)
M a dit:
Une expo qui m’a émerveillée en décembre, d’une richesse incroyable, avec de vrais morceaux dedans d' »Après-midi d’un faune » et d’un ballet de Pina Bausch (au moins 1h 15!).
Pour la position de Badiou je la trouve à la fois triste et grande: c’est beau de camper sur le rocher de sa vérité infrangible, mais comme le solipsisme il se fait contourner bien facilement. Hélas.
Dominique Hasselmann a dit:
@ M : « contourner bien facilement », mais par qui ? Badiou tient une position extrême, c’est un idéal(iste).
Désormière a dit:
Tout peut être dansé, par tous. Même sous la pluie. Même quand on est le bonhomme vert sur une vitre du centre Pompidou.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : merci pour le regard sur la photo.
lignes bleues a dit:
derviches tourneurs extatiques, verts sous leur chapeau blancs, ballets rouges, et tourne à gauche (pas glissés) lyrique : à voir donc
ps : derviches tourneurs, j’ai vu et c’est extraordinaire
Dominique Hasselmann a dit:
@ lignes bleues : peut-être une certaine de la danse (vus aussi).
Maïté/Aliénor a dit:
Merci pour le partage de cette visite qui me plairait beaucoup, par l’approche thématique mais aussi par les ponts entre les différentes facettes de l’art.
Bonne journée, Dominique.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Maïté/Aliénor : l’interpénétration des arts, abolition des frontières entre les différentes « disciplines »…
Francesca a dit:
Merci de ce formidable partage, Dominique !
Je ne regarde clique pas sur les liens pour garder un regard neuf lors de ma visite, prochaine.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Francesca : oui, les liens doivent rester « virtuels » si l’on veut découvrir l’expo en vrai.
PdB a dit:
Je sais bien que tu as mis ce billet en ligne (très) tôt ce matin, mais il y a sans doute préscience ou prémonition de quelque chose de la danse du Valentin/Dujardin oscarisé dans cette danse-là… (ou peut-être celle de Douglas Fairbanks junior dans ses habits de Zorro ?) (j’ai pas vu le film en même temps : en revanche hier soir, j’ai vu « La Désintégration » dans une salle à l’écran timbre poste de mk juste à côté du musée, et le film vaut vraiment le détour, incisif et clair, tranchant et vrai, je le conseille ici, si je puis me le permettre)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : mis en ligne à 0h.30 du matin, je n’ai pas regardé les Oscar.
Pas vu « La Désintégration » mais « Bovines »… à 17h.40 au MK2 Beaubourg, un film ressemblant à la vision d’ un Parisien qui découvrirait l’existence des vaches (il s’appelle Gras). La salle était pleine, le bouche à oreille numérotée fonctionne.
brigitte giraud a dit:
Ton billet donne envie de se rendre sur place. Quel monde il y a à l’entrée ! C’est bon signe. Quand les gens ne se déplaceront plus à des expos, il faudra s’inquiéter. Moi, en tout cas, je raterai celle-ci, puisqu’elle se tient jusqu’au 2 avril. « Danser sa vie », titre aérien et déjà rempli d’arabesques…
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigitte giraud : non, le monde à la sortie… c’est autour d’un type juché acrobatiquement sur un vélo téléscopique à une roue !
Autrement, il n’y a pas une foule énorme à cette expo.
jeandler a dit:
D’un pied sur l’autre
se libérer des pesanteurs
d’où qu’elles viennent
cela se cultive pour ne pas dire s’apprend
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : oui, sans doute contrairement à ce que le plus haut personnage (actuel) de l’Etat pense sur le sujet.
JEA a dit:
7e photo. Berlusconi fumant le cigare. Le sexe camouflé en appareil photo, il cherche une jeunette avec qui fêter sa dernière prescription…
Dominique Hasselmann a dit:
@ JEA : il y a de cela (mais il porte haut l’appareil photo).
cafardages a dit:
explosons la danse et les mouvements !
Dominique Hasselmann a dit:
@ cafardages : let’s go !
Sorcière a dit:
La danse … peut-être bien qu’elle ne s’expose ni ne s’explose …
Peut-être bien qu’elle est juste un moment d’éternité lié à la vibration de la musique du moment 😉
La musique du silence est si sensuelle … une danse presque immobile comme celle des libellules, la vie à l’état pur dirait peut-être Christian Bobin.
Bon je divague ! pardonnez moi 😉
Dominique Hasselmann a dit:
@ Sorcière : ah non, la danse des libellules et celle du silence ont droit de cité… de la musique !
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caro.carito a dit:
La musique adéquate.
J’ai trouvé cette exposition d’une densité fascinante. je suis repartie avec plein de notes et des émotions à n’en plus finir.
Dominique Hasselmann a dit:
@ caro.carito : on imagine plusieurs expositions-filles à partir de celle-ci, unique, et où l’on ne sait plus où donner de la tête et des jambes.
Bonheur du Jour a dit:
Debussy…. Merci pour cette musique qui me transporte.
Il y avait aussi une expo Matisse ? Ce mot-là aussi m’enchante
Vous faites vraiment de belles promenades, monsieur le Marcheur…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Bonheur du Jour : oui, Matisse s’expose toujours beaucoup… (là, c’est à partir du 7 mars).