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AK 47, Anglais, Bachar Al-Assad, Churchill, Damas, gaz sarin, Imodium, le Blitz, Syrie, Tomahawk
Précision de ces frappes
envisagées d’escadrilles
Tomakawk pointés vigueur
sur casemates repérées à
l’avance en surgissement
face à l’épandage nausée
du gaz sarin les preuves
Micromégas n’aurait sans
doute pas entendu le nom
d’Ypres et l’ypérite oui
repasserez masques sinon
là l’odeur de caoutchouc
brûlé parmi les alvéoles
pulmonaires la Syrie est
presque aussi un cadavre
Bachar Al-Assad revêt l’
uniforme du fossoyeur et
creuse de sa petite tête
les fosses communes sans
perdre un instant tandis
que l’aigle tournoie les
nuages se dévorent ainsi
que des mandragores avec
le feu terrestre cela n’
a pas empêché le silence
des agneaux politiques à
distinction diplomatique
bêlements contre obus et
télégrammes contre drame
il serait plus prudent à
l’heure H de ne pas vous
lancer dans l’aventure ô
sages Anglais évitez les
pancartes vers le chemin
de Damas car Churchill a
déjà donné le Blitz dure
minuscules AK 47 en face
des missiles russes vous
pouvez compter les coups
sur le tarmac pilotes au
cœur battant avec bombes
dessous ventres de métal
suppositoires avec effet
Imodium immédiat réalité
de la balistique dirigée
sur des immeubles ruinés
chars vides et bunkers à
disposition des fantômes
l’Histoire ancienne avec
sa panoplie se répète or
la menace plane toujours
du ciel assez foudroyant
(Yusef Lateef, The Plum Blossom)
brigetoun a dit:
parfait – forme et fond !
Dominique Hasselmann a dit:
@ brigetoun : pour la réalité, ce sera une autre affaire…
Liliane Langellier (@LaLangelliere) a dit:
De l’ypérite de Verdun au gaz sarin de Damas… Rien ni personne ne peut justifier une telle cruauté… L’écrire en vers justifiés est une façon de résister…
Dominique Hasselmann a dit:
@ LIliane Langellier : une petite contrainte par rapport à de grandes catastrophes (qui ne datent pas d’hier)…
Lucien Suel a dit:
Forme et fond, image et musique, un poème au carré !
Dominique Hasselmann a dit:
@ Lucien Suel : merci pour votre lecture de cet exercice (pas tout à fait militaire), votre remarque me touche particulièrement.
biscarrosse2012 a dit:
C’était beau d’imaginer que dire « Mettez des fleurs dans vos canons » aurait pu suffire. Et maintenant, c’est encore plus difficile. Vous avez eu la force pour le faire et ce qui est plus important vous avez créé les justes mots pour le dire !.
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse2012 : mais les mots sont ambigus, à l’image de la situation !
dominique autrou a dit:
qu’un
gaz
im-
puuur
irraaa-
die
nos
pou-
mons !
Dominique Hasselmann a dit:
@ dominique autrou : fermez le ban !
potaux a dit:
Monsieur le Président, je vous fais une lettre, etc…….
Dominique Hasselmann a dit:
@ potaux : la Poste est en voie de privatisation, il n’est donc pas sûr que la lettre arrive à J + 1.
lizathenes a dit:
Je ne comprends toujours pas pourquoi les réactions sont aussi tardives. Il y a eu des preuves, il y a maintenant 2 ans, que des enfants étaient torturés à mort dans les geôles du « bon Docteur El Assad » … A part quelques articles isolés, pas de réactions. On a attendu que les premiers insurgés soient noyautés par des mouvements islamistes pour protester alors qu’il aurait fallu les aider dès le début. Maintenant nous allons droit vers un conflit qui va s’enliser avec tous les dommages colatéraux que l’on peut imaginer et le risque c’est que le dictateur sanguinaire soit remplacé par un nouveau dictateur sanguinaire.
Dominique Hasselmann a dit:
@ lizathenes : la politique a ses raisons que l’intelligence (secrète) ne connaît pas.
PdB a dit:
Interroger le congrès et
attendre le onze septembre…
Brrrr…
Dominique Hasselmann a dit:
@ PdB : faire d’un tour deux coups ?
Francesca a dit:
La question est, s’il faut faire quelque chose, que faire ?
Vu hier au Forum des Images un film kurde magnifique et puissant qui sortira en Janvier : » My sweet pepper land » d’Hiner Saleem, en sa présence intelligente et non dénuée d’humour !
On est projeté dans un bled paumé aux confins de la Turquie, de l’Irak et de l’Iran… Traitement de style western pour cette lutte entre le caïd du coin, ses fils et ses sbires chargés de maintenir son hégémonie sur les trafics en tous genres, face au nouveau chef de police, ancien résistant kurde et à une intitutrice dévouée et idéaliste, qui doit lutter aussi contre le pouvoir des hommes.
Piste de réflexion : avant la paix espérée, ce sont les armes qui parlent…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Francesca : oui, la paix succède toujours aux armes – quand celles-ci ne viennent pas ensuite la remettre en question…