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Hier, comme parfois, j’ai été jusqu’à la rue de Rome (8e), et j’adore débarquer par la station de métro Europe (directe, en plus, depuis République, ligne 3).
Ce quartier semble toujours un peu hors du monde : sous lui, passent les trains de la gare Saint-Lazare. Au-dessus, chantent les violons, martèlent les pianos, soufflent les saxos et tubas, tournent les partitions, patinent les impatients, câlinent les débutants, s’exercent les sérieux et plaisantent les inconscients.
Rome est toujours dans Rome.
La pendule sur la tour de la gare me fait penser à nouveau à l’entrée d’un camp de concentration, mais le rassemblement est maintenant, ici, pacifique, sans fumée – l’électricité est un progrès dans certains cas – ni aboiements.
Une fille toute seule pleure à chaudes larmes, assise sur le trottoir.
La musique peut-elle encore jouer un rôle de consolation ?
(Photos : cliquer ou bouger l’image pour en changer la dimension.)
(Claude Debussy, Arabesque)