L’expo Gerhard Richter a débuté le 6 juin, au Centre Pompidou (celui de Paris), et se poursuit jusqu’au 24 septembre.
Ci-dessous, quelques photos prises hier vers midi, tout se trouve dans ce lien : parcours du peintre, intentions, explications, œuvres.
Un avis personnel rapide : j’ai été plutôt déçu par l’ensemble qui m’a semblé disparate et manquer de force – j’ai résisté à Gerhard Richter. Devant certaines toiles, je pensais à celles de Nicolas de Staël (pas seulement à cause du foot qui a peuplé récemment les écrans de télé) et dont la force et l’impact m’apparaissaient, en souvenir, sans commune mesure avec le « panorama » présenté ici.
Mais à chacun, si le cœur lui en dit, d’aller voir sur place de quoi il retourne ou pas.
(Photo : cliquer pour en découvrir une autre.)
(Photo : cliquer pour entrer.)
(Photo : cliquer pour changer de point de vue.)
(Photo : cliquer pour modifier la perception.)
(Photo : cliquer pour obtenir un deuxième portrait.)
(Photo : cliquer pour passer à la transparence.)
(Photo : cliquer pour traverser le miroir.)
(Photo : cliquer pour mieux comprendre.)
(Photo : cliquer pour un panorama différent.)
gballand a dit:
Merci pour le lien. J’aime beaucoup la quatrième photo qui semble refléter votre point de vue sur l’expo : le spectacle est ailleurs 😉 La troisième est assez cocasse aussi…
Dominique Hasselmann a dit:
@ gballand : vous parlez de la quatrième photo « visible » ? Oui, on est malgré soi attiré par l’extérieur – mais à Beaubourg (au sixième étage), il n’y a jamais de rideaux !
brigetoun a dit:
j’aime que vous ne décidiez pas et constatiez simplement que cela vous est resté extérieur – fréquent mais pas toujours avoué
j’aime bien l’avant-dernier – disons que cela semble moins tranché dans vif que Staël
si ne me reconnecte pas trop vais partir en chasse à partir de votre lien et puis au hasard
brigetoun a dit:
aime bien aussi la photo dans la photo pour finir !
Dominique Hasselmann a dit:
@ briegetoun : l’hyperréalisme (même avec photos floutées et repeintes) ou l’abstraction ne sont pas toujours là où on le croit.
nanamarton a dit:
Ainsi, Dominique Hasselmann, vous n’êtes pas un malgré-nous ?
nanamarton a dit:
… et moi, je ne suis plus une rouge ! …
Dominique Hasselmann a dit:
@ nanamarton : en effet, mes ancêtres alsaciens ne se sont pas laissés embrigader…
Zoë Lucider a dit:
Résister c’est créer. Ainsi as-tu fait avec ce reportage où je saisis en effet le coté hétéroclite du peintre. La photo 3 est marrante : la vie est ailleurs.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Zoë Lucider : évidemment, certains tableaux sont bien (les portraits comme celui accroché horizontalement), mais j’en ai eu un peu marre du consensus généralisé concernant ce peintre.
(J’ai toujours le livre de Florence Aubenas et Miguel Bennasayag, acheté en avril 2005, à portée de la main.)
PCH a dit:
moi je ne suis pas d’accord avec vous TàG et je m’en vais de ce pas faire un billet (vos photos ressemblent aux miennes (à moins que ce ne soit l’inverse? ), nous étions dans le même lieu dans les mêmes moments, vous verrez) : mais moi, j’ai été sensible aux flous, aux ambiances aux lieux dépeints, l’hétéroclite de ce travail m’est apparu sensible et émouvant)
Dominique Hasselmann a dit:
@ PCH : La peinture relève de la sensibilité individuelle (comme indiqué en introduction), de l’appréhension subjective, et vous le prouvez logiquement.
Sinon (si vous l’avez fait), on ne lirait pas autant d’opinions divergentes dans « le livre d’or » posé à la sortie de cette expo.
PCH a dit:
bah je suppose que pour parler de peinture, on n’en a pas moins envie de parler de photographie; je trouve que le travail de l’artiste est attirant, invite à la comparaison, étonne dans l’exécution, fait preuve d’une grande maîtrise et permet de comprendre les ressorts intérieurs qui réalisent et produisent cette création; il y avait aussi qu’il faisait beau et doux sur Paris et que, dès lors, le décor, le contexte, les découvertes avaient quelque chose de doux et de sucré… sans doute.. (je n’ai pas lu le livre d’or, désolé)
@ PCH : l’aspect photographique est hélas fortement recouvert par sa pellicule picturale. Les photos de la bande à Baader n’ont même pas la puissance de celles des articles de presse de l’époque.
Concernant le décor, le ciel, les nuages, les tubulures de Beaubourg… : entièrement d’accord, cela surpasse en effet ces accrochages (voire installation cubique en verre et miroir…) finalement peu convaincants – et je précise à nouveau : de mon strict point de vue ! D.H.
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Bonheur du Jour a dit:
>Je partage assez l’avis de Richter sur le fait que peindre, danser et chanter sont des activités humaines – et je pense qu’il veut dire que cela existe depuis la nuit des temps… Saura-t-on arriver à préserver l’humain ?
Si je passe à Paris, je n’irai pas voir cette expo : beaucoup de visiteurs préfèrent, visiblement, regarder le paysage !
Dominique Hasselmann a dit:
@ Bonheur du Jour : mais il fait peut-être partie de l’expo (une incroyable « installation »…) !
Dominique Autrou a dit:
Dans la famille Richter, je demande Sviatoslav ! (ou Karl, à la rigueur, stricto sensu…)
Dominique Hasselmann a dit:
@ Dominique Autrou : las, l’expo n’avait pas orchestré ces participations.
jeandler a dit:
La quatrième photo résume à elle seule les impressions de cette expo.
Dominique Hasselmann a dit:
@ jeandler : vous voulez dire “la quatrième photo visible à première vue” ?
NP a dit:
Je ne suis pas vraiment d’accord avec vous. C’est vrai qu’au dernier étage de Beaubourg l’oeil est toujours attiré au delà des baies vitrées. Aucune expo n’y résiste. Mais je trouve que les portraits et surtout les paysages sont extrèmement émouvants et c’est vrai qu’ils se situent dans l’histoire de la peinture. Ils sont en référence à la peinture. Je n’ai pour ma part pas pensé à Nicolas de Staël que je ne connais pas assez. Mais Vermeer et cette lectrice moderne, mais Le Titien
Vous qui avez comme moi (mes parents) des ancêtres alsaciens connaissez-vous l’histoire de cette tante exterminée par les nazis comme malade mentale. Richter a épousé sans le savoir la fille de ce nazi qui avait envoyé sa tante à la mort et qui est devenu son beau-père. Situation probablement banale après la guerre en Allemagne de l’Est ou de l’Ouest d’ailleurs et qui ne peut expliquer sa peinture mais ajoute quelque chose à son travail sur la photographie-peinture des visages à mon avis.
Dominique Hasselmann a dit:
@ NP : certains portraits sont beaux (la jeune fille à la tête de dos) mais sa peinture abstraite ne dégage rien, à mon humble avis.
Quant à sa série sur la bande à Baader, je persiste à penser que les photos des journaux de l’époque avaient plus de force que ce qu’en a fait Richter.