…Et dans la fenêtre de la première photo on voit réfléchies les mêmes silhouettes de statues (féminines) couronnant le tympan de la Gare du Nord (troisième photo). Donc, comme observait la « camarade » qui me précédait, avec laquelle je suis d’accord, il y a toujours une « circularité » entre l’homme et son espace, même le plus é-garé.
Que l’on soit gris ou jaune, il vaut mieux sans doute se tenir sur des hauteurs – même relatives, même venteuses – plutôt qu’au ras du sol à la recherche de la chaleur d’en bas.
L’image de la mal bouffe entre deux trains peut aussi servir de coupe faim.
Et puisque nous entrons en guerre économique et sociale totale avec promesse de spoliation de nos économies déjà évaporées par nos ‘instruits », ces photos ont fait remonter à ma mémoire celles des tickets de rationnement, des files d’attente immobiles (ça risque de commencer devant les banques) et des B.O.F !
Beurre Oeuf Fromage, des aliments qui deviennent un luxe et que l’Etat ne sait même plus distribuer aux plus pauvres qui doivent se contenter de l’autorisation de leur distribuer le minerai de cheval d’équarissage ou de mouton au prion pour éviter le gaspillage. On leur proposera bientôt des galettes de farines animales pour perdre moins de temps à leur élimination.
Pour prendre le temps, prenons le rail avec un panier pique-nique ! on ne sait pas quand on arrive, ni où on arrive, comme au temps des diligences et avec le détroussage possible en prime 😉
Oui, le terme « B.O.F. » désignait aussi les profiteurs de l’époque. Rien ne change sous le soleil en temps de crise, sauf la sophistication dans la manipulation et la prédation, peut-être.
@ Sorcière : nous, on aura connu plutôt les « beaufs » (grâce à Cabu, entre autres) ! D.H.
Cet homme, assis sur son derrière, rêve au petit bruit de l’œuf dur, le petit bruit de l’oeuf dur cassé sur un comptoir d’étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim.
brigetoun a dit:
belle succession, les hommes sur échafaudage, sur le sol et les « hommes » sur le toit et dans l’imposte vitrée
Dominique Hasselmann a dit:
@ briegtoun : dans la vitre, les statues de la gare en face…
biscarrosse2012 a dit:
…Et dans la fenêtre de la première photo on voit réfléchies les mêmes silhouettes de statues (féminines) couronnant le tympan de la Gare du Nord (troisième photo). Donc, comme observait la « camarade » qui me précédait, avec laquelle je suis d’accord, il y a toujours une « circularité » entre l’homme et son espace, même le plus é-garé.
Dominique Hasselmann a dit:
@ biscarrosse2012 : l’é-garement en butoir.
Claire a dit:
La boucle aurait même été bouclée si on avait vu le photographe se refléter dans la photo 2…
Dominique Hasselmann a dit:
@ Claire : cela aurait chargé le menu !
Désormière a dit:
Que l’on soit gris ou jaune, il vaut mieux sans doute se tenir sur des hauteurs – même relatives, même venteuses – plutôt qu’au ras du sol à la recherche de la chaleur d’en bas.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Désormière : il faut échafauder des stratégies (ça fait un peu Debord, cette phrase, non ?).
Skif a dit:
Quel Rimbaud contemporain (mais plein de compassion) chantera ces Assis-là?
Dominique Hasselmann a dit:
@ Skif : il pourrait s’appeler Pierre Mongin.
Sorcière a dit:
Vitesse ou immobilité …
L’image de la mal bouffe entre deux trains peut aussi servir de coupe faim.
Et puisque nous entrons en guerre économique et sociale totale avec promesse de spoliation de nos économies déjà évaporées par nos ‘instruits », ces photos ont fait remonter à ma mémoire celles des tickets de rationnement, des files d’attente immobiles (ça risque de commencer devant les banques) et des B.O.F !
Beurre Oeuf Fromage, des aliments qui deviennent un luxe et que l’Etat ne sait même plus distribuer aux plus pauvres qui doivent se contenter de l’autorisation de leur distribuer le minerai de cheval d’équarissage ou de mouton au prion pour éviter le gaspillage. On leur proposera bientôt des galettes de farines animales pour perdre moins de temps à leur élimination.
Pour prendre le temps, prenons le rail avec un panier pique-nique ! on ne sait pas quand on arrive, ni où on arrive, comme au temps des diligences et avec le détroussage possible en prime 😉
Je suis râleuse mais optimiste ! rire
Dominique Hasselmann a dit:
@ Sorcière : du coup, Dutourd…
Sorcière a dit:
Oui, le terme « B.O.F. » désignait aussi les profiteurs de l’époque. Rien ne change sous le soleil en temps de crise, sauf la sophistication dans la manipulation et la prédation, peut-être.
@ Sorcière : nous, on aura connu plutôt les « beaufs » (grâce à Cabu, entre autres) ! D.H.
gballand a dit:
Ne jamais perdre le Nord, même assis sur une bouche d’égout. Mais, votre dernière photo serre un peu le coeur, par sa « justesse »…
Dominique Hasselmann a dit:
@ gballand : c’est une bouche d’aération du métro qui dégage de la chaleur quand il fait froid… (d’où mon allusion à Pierre Mongin).
Zoë Lucider a dit:
Cet homme, assis sur son derrière, rêve au petit bruit de l’œuf dur, le petit bruit de l’oeuf dur cassé sur un comptoir d’étain il est terrible ce bruit quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim.
Dominique Hasselmann a dit:
@ Zoë Lucider : il préférerait peut-être un simple hamburger… (merci pour ce rappel de Prévert).